mercredi, mai 27, 2009

Chroniques de l'Empire du Milieu, chapitre 4 - Sur la route

On a pas mal pris la bagnole. Rassurez-vous, ce n'était pas moi qui conduisait, nous avions systématiquement des chauffeurs. Eh bien, il faut avoir le cœur bien accroché, et j'étais pétrifié de trouille une bonne partie du chemin. Récapitulions:

- Sur la route, des véhicules les plus bizarres. De la grosse Roewe (je vous laisse deviner quelle était la marque britannique d'origine...) au vieux taxi Volkswagen, question voitures, l'on trouve de tout. Mais c'est sur le petit véhicule, pousse-pousse, petit camion avec la femme dans la benne, scooter électrique, vélo avec benne, moto-taxi construit comme une cabine avec le client qui regarde vers l'arrière, bicyclettes de toutes sortes, et j'en oublie. Rajoutons les balayeurs au milieu de l'autoroute, les gens qui traversent des voies rapides à n'importe quel moment, et le tableau et à peu près complet.

- Un concept extrêmement personnel du code de la route: les panneaux, lignes blanches, limites de vitesse, feux rouges, passages piétons, n'ont qu'une valeur indicative. Doubler en se retrouvant à contre-sens avec des camions qui arrivent en face et se poussent au dernier moment, forçant le pousse-pousse qui était là à pratiquement se retrouver dans le fossé, est monnaie courante.

- Une utilisation du klaxon légèrement abusive: au moins, ils n'ont pas peur de l'user. Puisqu'il n'y a aucune règle, il faut toujours indiquer qu'on est là, et donc klaxonner en permanence

- Enfin, personne ne porte de ceinture de sécurité, et la plupart du temps elles sont coincées dans la banquette et donc inutilisables.

Mais le plus étonnant est que la circulation, bien que chaotique, reste empreinte d'une sorte de bonhomie et de sérénité totalement zen. Le klaxon est toujours pour indiquer sa présence, jamais pour engueuler après coup. Il y a une sorte d'ordre établi, et tout le monde se pousse pour laisser passer les grosses berlines. Enfin, quand tout le monde est coincé dans un grid-lock sans issue, tout le monde essaie de se faufiler, mais personne ne s'énerve.

De fait, à ma grande surprise, et malgré un nombre important de cas très limites, je n'ai jamais vu personne se planter. Ah, si, un cycliste s'est croûté tout seul en passant le portillon de son université. Même pas une égratignure.


La cité interdite. C'est grand.



Chinese chronicles, part 4 - On the road

We were quite a lot on the road, although, keep yourself reassured, I did not actually drive, as we systematically had drivers. Well, you would better have a strong heart, and I was petrified by fear most of the way. Here is a summary:

- On the road, you get the most bizarre vehicles. From the big Roewe (I'll let you guess what is the original British brand) to the old Volkswagen taxi, you can find about any kind of car. But it is for the small vehicle, small lorry with the wife in the skip, electric scooter, bike with a skip, motorbike taxi with a small roof and the client looking toward the back, various kind of bikes, and some. Let's add the guys with brooms in the middle of the motorway, and people crossing about anywhere, and the picture is more or less complete

- A very personal concept of the highway code: roadsigns, white and yellow lines, speed limitations, traffic lights, crossings and all only have an indicative value, that can be overridden whenever convenient. Overtaking and ending-up facing an enormous lorry that shifts and sends the small skip bike almost in the ditch, is extremely common.

- A slightly abusive use of the klaxon: at least, they are not afraid of wearing it away. Since there is no rule, one need always to indicate one's presence, and therefore klaxon almost permanently

- Finally, no-one wears a seat belt, and they are most often locked into the seats, and therefore unusable

But the most astonishing is that the traffic, although totally chaotic, remains serene and zen. The klaxon is always used to indicate one's presence, never to yell after the fact. There is a kind of acknowledged order, and when big cars try to overtake everybody, people go onto the sides. And finally, when everything has been trapped into a huge grid lock, everyone tries to pass through, but without ever getting angry or nervous.

In fact, to my great surprise, and despite a huge number of near-crashes, I did not see a single accident. Actually, I saw one: a cyclist tripping just by himself when passing the gates of his university. Not even a bruise.

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