lundi, août 15, 2011

Arrietty

Vu hier, au "Prince Charles Cinema" ce film d'animation japonais basé sur les bouquins de la série "Les Chapardeurs". C'est l'histoire d'Arrietty et de sa famille, tous en dessous des 10 centimètres de haut, qui vivent cachés dans les recoins d'une maison, et "empruntent" ce dont ils ont besoin pour vivre. Un jeune garçon malade arrive dans la maison pour s'y reposer, et découvre Arrietty. Attention, je spoile un peu.

L'ensemble est très contemplatif: peu d'action, et un scénario réduit au minimum. Ce qui est épatant, c'est l'attention portée aux détails, le bruit de la pluie, la coccinelle qui s'envole... Lorsque le jeune garçon sort de la voiture, elle remonte légèrement sur ses amortisseurs, et les reflets de lumière à travers les arbres courent le long de la portière qui se ferme. L'ensemble du paysage est vivant, les arbres bougent sous le souffle du vent, les brins d'herbe s'agitent, le corbeau croasse pendant que le chat guette le buisson.

Je n'ai pu m'empêcher pendant le film de remarquer tous les efforts portés sur le réalisme d'une vie à hauteur de cheville. Par exemple, lorsque la mère d'Arrietty sert le thé via sa théière minuscule, le thé ne coule pas d'un trait, mais forme une grosse goutte sous l'effet de la tension superficielle, qui tombe d'un coup dans la tasse et la remplit. Arrietty utilise des crochets de boucles d'oreilles pour grimper aux rideaux et des hameçons pour descendre des meubles en rappel.

L'on échappe malheureusement pas à une certaine dose de clichés: la mère un poil hystérique, le père calme et réservé, le jeune garçon malade qui prend tout avec un calme olympien (j'aurais fait une crise cardiaque immédiatement si j'avais trouvé des lutins en train de chouraver un mouchoir dans ma piaule), et qui retrouve une raison de vivre après avoir au final plutôt pourri par mégarde la vie des emprunteurs.

C'est le deuxième long métrage d'animation japonaise après "Le Royaume des chats", mais je vais peut-être m'y mettre un peu plus!

dimanche, août 07, 2011

Ach, groß Malher!

Les BBC Proms sont une série de concerts de musique classique qui passent pendant l'été, principalement au Royal Albert Hall, et dont la plupart sont retransmis à la télévision (sur la BBC, donc). C'est l'occasion de ré-écouter quelques perles et d'en découvrir de nouvelles, mais également de faire quelques expériences moins agréables.

Et hier soir, c'était la symphonie numéro 2 de Gustav Malher, comprenant un orchestre symphonique complet, une ribambelle de percussionnistes, un chœur, et pour finir une alto et une soprano. Apparemment, cette symphonie est tout à fait bien considérée par le public, mais pour moi, c'était plutôt indigeste. Déjà, les pauvres chanteuses ont environ 3 phrases à la fin du truc, et se tournent donc les pouces pendant la plus grande partie de l'heure et demie. Ensuite, tout est trop. C'est trop monumental, c'est trop long, les harmonies sont lourdes, et l'on nous fait un gros coup de semonce façon bouquet final bien trop souvent. Bref, surtout ennuyeux.

En revanche, "L'après-midi d'un faune", de Debussy, ce soir, était éminemment écoutable. Et Vendredi prochain, c'est la spéciale "musique de films", à la quelle je ne manquerai pas.