vendredi, décembre 29, 2017

Le Problème à trois corps & La forêt sombre

Parlons littérature chinoise, et parlons (hard) science fiction ! Cette trilogie de Liu Cixin m'ayant été recommandée par un docteur en physique quantique, et la traduction en français disponible, du moins pour les deux premiers tomes, je m'y suis plongé.

Le pitch : une jeune scientifique chinoise, persécutée lors de la révolution culturelle, travaille dans un labo qui tente d'entrer en contact avec des extra-terrestres. Ayant par hasard établi le contact, et dégoûtée par l'humanité, elle donne les coordonnées de la terre aux aliens afin qu'ils viennent nous coloniser.

L'on parlera donc de sciences de manière assez pointue et avec autant de vraisemblance possible, d'où l'appellation "hard SF". L'auteur explore les implications psychologiques et politiques à l'échelle mondiale de la perspective d'une annihilation complète de l'humanité, les stratégies de bataille à l'échelle du système solaire, et une solution tout à fait remarquable au paradoxe de Fermi.

Le premier tome est vraiment un tome d'exposition, qui met en place les protagonistes, et décrit assez finement les diverses factions en présence. Mais l'histoire avance vraiment (et se conclut d'ailleurs de manière très satisfaisante) dans le deuxième tome, plus épique, et qui explore plus de sujets plus à fond.

L'auteur étant chinois, ce ne sont pour une fois pas les américains qui sauvent (ou tentent de sauver) le monde. La plupart des personnages principaux sont chinois, mais il y a un aspect très international avec de nombreux personnages secondaires venus de l'ensemble du monde (à l'exception notable de l'Afrique). En filigrane, la Chine s'affiche comme une puissance planétaire incontournable, voire dominante. Je ne sais pas si le Politburo lit de la science fiction, mais j'imagine que ces histoires ne doivent pas complètement leur déplaire.

dimanche, novembre 05, 2017

Crime de l'Orient Express (2017)

Je ressors de la projection du nouveau "Crime de l'Orient Express". Au final, c'est une bonne surprise, même si j'ai trouvé les ressorts hollywoodiens par trop visibles.

L'on retrouve donc Hercule Poirot, joué par Kenneth Branagh, également à la mise en scène, doté d'impressionnantes moustaches, et entouré de la douzaine de suspects du meurtre dans le wagon de première classe de l'Istanboul-Calais. Avec Johnny Depp, Judi Dench, Penelope Cruz, Michelle Pfeiffer et bien d'autres pointures, c'est une affiche impressionnante, mais qui tombe parfois un peu (beaucoup ?) dans le cabotinage.

Et puis, il y a la patte hollywoodienne, comme je l'indiquais précédemment, qui se fait parfois lourde.

L'on a ainsi la scène d'exposition initiale, où Poirot démontrera forcément son talent dans une autre affaire, avant d'embarquer sur le train. L'on aura également d'inutiles scènes d'action (!), courses dans un pont de chemin de fer, tirs de flingues, et batailles à la canne. Une scène finale qui se fait dehors et qui place tous les suspects comme dans un tribunal avec Poirot dans le rôle de l'avocat général. Tout ce temps passé en dehors du train est d'ailleurs dommage, puisque la force du roman était justement ce huis-clos étouffant, et la montée de la tension alors que les indices contradictoires s'accumulent.

Il y a également le passage obligé de l'arc narratif autour du personnage principal, d'un Poirot qui doit revoir ses principes lors de la découverte de la vérité, alors que le roman s'en passait fort bien et gardait une certaine distance.

Bon, mais sinon, j'ai quand même bien aimé ! L'histoire, bien que modernisée, est globalement respectée, et l'humour y est bien dosé. Mais c'est surtout l'atmosphère et les décors qui m'ont plu : ce train luxueux est vraiment magnifique, et l'on est projeté au cœur de l'entre deux guerre. Les costumes sont également à la hauteur.

Mention spéciale également à la scène de l'orage, vraiment impressionnante. Ce train qui traverse en pleine nuit et à toute vitesse la montagne enneigée au milieu des éclairs et du tonnerre, ce sont vraiment de belles images.

Bien sûr, maintenant, je n'ai qu'une envie, c'est de relire le roman !

vendredi, octobre 27, 2017

Sauté de crevettes et œuf poché

Je me suis fait une petite assiette gourmande, et je l'ai trouvée si jolie que je me suis dit que ça serait dommage de ne pas partager, du moins en images. Voici donc mon sauté de crevettes, courgette et noix de cajou, avec un œuf poché.

J'ai fait revenir une courgette coupée en dés avec un peu d'ail, puis rajouté quelques tomates cerises, puis les crevettes déjà cuites juste pour 2 minutes afin de les réchauffer, et enfin les noix de cajou tout à la fin. Entre temps, j'avais poché un oeuf simplement le cassant dans un bol et en le faisant délicatement glisser dans une casserole d'eau bouillante, puis en le laissant cuire pendant 2 minutes, pas plus, pour garder le jaune coulant.

À manger avec du riz ou un morceau de pain.

lundi, octobre 16, 2017

Un goûter

Rien de tel qu'un bon gâteau pour sublimer le dimanche. Pour un goûter entre amis, j'ai cuisiné un clafoutis et un gâteau au chocolat.

Le clafoutis, c'est vraiment inratable, délicieux, et pas si lourd que ça. Omelette aux fruits, ça fait tout de suite plus diététique, non ?

Ce n'était franchement pas la saison pour les cerises, alors j'ai mis des framboises, ce qui marche très bien, et ce qui évite d'entrer dans l'éternel débat entre ceux qui dénoyautent et ceux qui pensent que c'est une hérésie.

Et puis, pour accompagner, l'éternel gâteau au chocolat, dont je me suis déjà plaint ici même. Alors, avec du sucre standard, ça fond mieux, ce qui aide peut-être à ne pas casser les bulles d'air dans les blancs en neige, mais j'ai quand même bien eu l'impression que ça retombait. Et puis, le chocolat avait un petit goût de trop cuit. Peut-être fallait-il le tenter en fondant, et le faire cuire 20 minutes au lieu de 45 ?

dimanche, août 13, 2017

Une crèpe de 300 millions d'années

C'est moi, ou ma crêpe ressemble furieusement à un trilobite ?

samedi, août 12, 2017

Congélateur

Hey, mais j'ai encore du poulpe dans le congélateur, moi ! Je dois encore expérimenter avec la cuisson lente.

dimanche, juillet 23, 2017

Plus de poulpe

Cette fois-ci, j'en ai acheté 2 kilos. Première expérience, d'après la recette recommandée par le poissonnier : blanchir les céphalopodes pendant 10 minutes, puis les débiter et les faire frire à la poêle.

Alors, déjà, prévoir une grande casserole. Après quelques secondes dans l'eau bouillante, les bestioles se raidissent et il devient difficile de contenir tout ce petit monde. Ensuite, direction la passoire, puis passage à l'eau froide pour pouvoir les manipuler.

Ensuite, découpage en petits morceaux.

L'on peut alors faire frire tout ce petit monde pendant une dizaine de minutes. J'ai décidé de donner une tonalité orientale à la chose en ajoutant sauce soja et huile de sésame.

Au goût, c'est très bon. En revanche, question texture, ça reste très raide, et il faut bien mâcher.

Vu qu'il m'en reste au congélateur, je m'en vais essayer la cuisson au four pendant 2 heures, pour voir si ça change quelque chose.

dimanche, juin 25, 2017

Le poulpe

Une fois cuits, ils ont un peu l'air de vouloir déclarer quelque chose comme "bring us to your leader", mais ils étaient absolument délicieux. Laissez moi donc vous conter comment j'ai fait cuire ces petites bêtes.

Chez mon poissonnier favori, j'ai donc vu ces petits poulpes qui me faisaient de l’œil. Une fois achetés, j'ai regardé mes bouquins de cuisine, et la recette la plus intéressante les passait au gril après les avoir marinés. Je les ai donc laissés 3 heures dans le frigo dans un mélange d'huile d'olive, d'ail, d'origan, de sel et de poivre. J'ai ensuite fait chauffer un plat au grill, et, quand il était bien chaud, rajouté un peu d'huile dedans, et ai fait griller mes poulpes pendant 6 minutes en les retournant de temps en temps. Et c'est tout !

mercredi, mai 24, 2017

Le gateau au chocolat qui tourne

Je pensais maîtriser le gâteau au chocolat, et finalement, j'arrive encore à me planter.

Cette fois-ci, j'avais fait chauffer le chocolat au bain marie, puis laissé le tout refroidir un peu avant d'y ajouter les œufs. Cela s'était très bien passé, et j'avais pu incorporer les œufs sans qu'ils cuisent. Et c'est à partir de ce moment que c'est parti un peu en vrille.

D'abord, le sucre, qui est un sucre roux très cristallisé et probablement pas adapté, a refusé de fondre, et l'on peut encore voir les cristaux incrustés dans le gâteau cuit. Ensuite, quand j'ai incorporé les blancs, j'ai l'impression qu'ils sont retombés, donnant un aspect tourné à la pâte. À la cuisson, le gâteau n'est pas lisse, mais d'un aspect spongieux.

Finalement, c'était quand même très bon, mais je continue à me poser des questions. L'on ma dit que l'utilisation de la cuillère en bois pour incorporer les blancs est à proscrire, car les échardes du bois éclatent les bulles d'air, et que j'aurais du utiliser une cuillère en métal... À essayer la prochaine fois, en plus d'utiliser de la cassonade plutôt que les cristaux.

mercredi, avril 26, 2017

Litterature chinoise, suite

Je viens de recevoir Les chroniques de l'étrange, recueil de nouvelles fantastiques en chinois classique, publiées au XVIIème siècle par Pu Songling, traduction de André Lévy.

Ce sont vraiment des histoires très courtes, de seulement quelques pages, et il y en a beaucoup (comme d'habitude avec la littérature chinoise, c'est l’œuvre unique de toute une vie). Les quelques histoires que j'ai lues jusqu'à présent, c'est effectivement un peu angoissant. L'on retrouve des thèmes connus, la vie des lettrés, les examens, la place de la femme, de la religion...

dimanche, mars 19, 2017

Gougères au Morbier

Quoi de plus sympa pour l'apéro que quelques gougères juste sorties du four ? J'ai donc cherché une recette dans mes bouquins de cuisine, et trouvé dans un livre de cuisine au fromage une recette de gougères au Saint Nectaire. N'ayant pas pu mettre la main sur un morceau de ce délicieux fromage, je me suis rabattu sur du Morbier, ce qui est également délicieux

Alors attention, c'est du lourd : il doit bien y avoir un tiers de fromage dans la recette. Mais qu'est-ce que c'est bon ! Et puis, la pâte à choux, c'est bête comme choux et ça se fait (presque) tout seul. Pas d’œufs à monter en neige, pas de levure, et pourtant, ça gonfle très bien.

Alors, le Morbier, ça fond, ce qui créé des petites plaques de fromage grillé sur le papier sulfurisé (miam !), et provoque des trous dans la gougère là où était le morceau de fromage... Est-ce que le Saint Nectaire a moins tendance à fondre ? À réessayer quand j'en aurai trouvé. À moins que je ne me fasse des profiteroles d'abord...

jeudi, mars 02, 2017

Le rêve dans le pavillon rouge

Enfin, fini de lire le roman fleuve (enfin, la traduction) de Cao Xueqin, considéré par beaucoup comme étant le summum de la littérature classique chinoise. À la fois roman d'amour, chronique familiale, critique sociale et politique, et encyclopédie de la culture et de la vie courante d'une grande famille à l'époque féodale, en particulier du point de vue des femmes, c'est un sacré pavé (3000 pages imprimé petit), qu'il faut prendre doucement.

L'histoire retrace la jeunesse de Jia Baoyu, jeune homme né au sein d'une grande famille ducale, qui passe son adolescence à s'amuser auprès de ses sœurs, demi-sœurs, cousines, tantes, servantes et autres au sein du gynécée du palais familial. Il montre peu d'intérêt pour l'étude des classiques, au grand dam de son père qui voudrait le voir suivre une grande carrière politique.

Après un début passée dans le luxe et l'insouciance, à écrire de la poésie ou participer à différentes fêtes ou beuveries, les personnages sont confrontés à la disgrâce et à la chute de la famille, qui sera brutale et aura des conséquences dramatiques. Jia Baoyu est amoureux de sa cousine la sœurette Lin, jeune femme fragile et maladive mais fière et indépendante, qui mourra de chagrin quand il sera forcé par sa famille à épouser sa cousine Xue, idéal de la femme féodale, mais pour laquelle il éprouve peu de sentiments.

Derrière une histoire d'amour contrarié pas complètement originale et d'un récit cadre (qui installe l'histoire dans un contexte cosmique, dans laquelle la sœurette Lin est la réincarnation d'une fleur, qui paye en larmes dans sa vie humaine sa dette à l'égard d'un Dieu incarné en Jia Baoyu) qui me laisse plutôt froid, je trouve en revanche la description minutieuse de la vie de ces personnages absolument fascinante. Chaque personnage, bien campé, suit un arc narratif qui lui est propre et qui le rend terriblement humain. Ambition, cupidité, luxure, jalousie, mais aussi amour, sens du devoir, honnêteté, recherche d'un idéal, tout cela s'entrechoque et provoque des crises au sein et en dehors de la famille. Personne n'en sort indemne, et surtout pas le lecteur, qui trouvera que Cao Xueqin s'acharne un petit peu sur ses personnages.

L'on aura surtout beaucoup appris sur la culture chinoise et les coutumes de l'époque, la poésie, la politique, les jeux à boire, l'incurie des domestiques et la corruption des maîtres, et la condition terrible de la femme. À lire pour quiconque s'intéresse à la Chine.

jeudi, janvier 12, 2017

Bouquins

Le père Noël m'a apporté plusieurs bouquins que je dévore à toute vitesse. Parlons-en un petit peu.

Tout d'abord, j'ai lu l'hyper classique "Comment se faire des amis" de Dale Carnegie. Depuis le temps que j'en avait entendu parler, je me suis dit qu'il fallait que je le lise. Très résumé, cela revient à dire que l'on a plus de chances d'obtenir ce que l'on souhaite en étant un peu sympa et avenant. Ce n'est donc pas révolutionnaire, mais une petite piqûre de rappel est toujours une bonne chose, ça se lit très bien, et les anecdotes sont plaisantes.

Dans un tout autre registre, j'ai lu "Genome" de Matt Ridley. Chacun des 23 chapitres s'intéresse à un gène sur l'un des 23 chromosomes, et à travers ce gène, explore un thème lié à la génétique, que ce soit l'histoire de la génétique, l'histoire de la découverte d'une maladie génétique en particulier, l'ADN non codant, la "guerre" des gènes, l'évolution humaine, le cancer... C'est absolument passionnant.

Enfin, j'ai commencé "The Player of Games" de Ian Banks, roman de science fiction, un peu space opera, avec de bonnes idées, même si sa structure est classique et son écriture fait penser à un scénario de film. En tous cas, cela se lit très bien, et j'ai hâte de lire la suite.

En sous-main, j'ai "How Google works", écrit (?) par les dirigeants de Google. Je ne me suis pas précipité dessus, avec ce genre de bouquin il y a souvent risque d'enfoncer des portes ouvertes ou de sombrer dans l’auto-congratulation. Nous verrons s'il y a des choses intéressantes à en tirer.

Bisous !