jeudi, septembre 08, 2022

J'ai vu "Master and Commander: The Far Side of the World"

On continue dans la rubrique cinéphile avec un excellent film de mer, Master and Commander: The Far Side of the World, qui suit au XVIIIème siècle les aventures du capitaine Jack Aubrey de la Royal Navy qui traque un corsaire Français au large de l'Amérique du Sud.

J'ai beaucoup aimé l'ambiance du bord, la promiscuité et l'inconfort, les vieux officiers, les tout jeunes mousses, les matelots souvent très superstitieux. Le danger rôde sur les mers, la maladie, le mauvais temps, les accidents, et puis les batailles navales d'une violence inouie dans la fumée et les bouts de bateau qui partent en copeaux, le toubib qui tente tant bien que mal de rafistoler les matelots à grands coups d'amputation.

Enfin, c'est aussi un huis-clos: l'on ne verra de la terre que quelques îles desertes, et du corsaire français que le profil lointain, jusqu'à l'affrontement final. La plus grande partie du film se passe donc à bord, et on a vraiment l'impression de vivre parmi les marins (l'odeur en moins, je suppose !).

Très bon spectacle, donc.

samedi, septembre 03, 2022

J'ai vu "L'année dernière à Marienbad"

Monument du cinéma français, chef-d'oeuvre pour certains, navet prétencieux pour d'autres, L'année dernière à Marienbad est un film que je voulais voir depuis longtemps. C'est maintenant chose faite !

Alors oui, c'est long, c'est répétitif, et je n'ai pas vraiment réussi à rentrer dans le film, en revanche j'ai tenté de faire attention à la composition, aux transitions intéressantes entre les scènes, et à chercher le symbolisme, et au final ça se regarde. Et l'on peut s'amuser à comparer son interprétation aux autres : Remake moderne d'Orphée et d'Eurydice, où M joue le rôle d'un Hadès cadavérique et qui "gagne toujours" ? Une histoire sur la mémoire qui s'effiloche ? Sur la manipulation ?

Peut-être le plus surprenant pour moi a été la musique, principalement à l'orgue, qui devient vite pénible (mais je crois que c'est fait exprès), là où quelque chose de plus classique aurait pu rendre le film beaucoup plus agréable. Mais rendre le film agréable n'était pas le but d'Alain Resnais !