dimanche, novembre 16, 2014

Encore du clafoutis

Ça commence à rentrer! Je suis assez satisfait de mon 3ème clafoutis. J'ai fait mon 2ème avec des groseilles à maquereau et des clémentines, et le 3ème avec des clémentines et des pommes. Manifestement, plus on met de fruits, moins il gonfle, et donc plus il a une bonne tête à la sortie du four.

Finalement, le gros avantage du clafoutis, c'est la simplicité. Ça permet d'écouler son stock d'œufs, on peut mettre à peu près n'importe quel fruit dedans, il n'y a pas de fond de tarte à gérer, pas d'œufs à battre. On mélange simplement les ingrédients un par un, et c'est bon, et beau à regarder.

La prochaine fois, peut-être un clafoutis avec seulement des pommes?

mardi, octobre 21, 2014

Clafoutis aux groseilles à maquereau

Que faire avec des groseilles à maquereau? Un clafoutis, par exemple! J'ai pris la recette de Chef Simon, en particulier parce que contrairement à plusieurs autres recettes, elle n'utilise que des œufs entiers, et que je n'ai pas envie de me retrouver avec des blancs sur les bras (les meringues, ça va un moment).

Comme tout gâteau qui se respecte, mon clafoutis n'a pas voulu cuire. Je pense que c'est parce que les groseilles à maquereau ont une peau plus fine que les cerises, et qu'elle éclate pendant la cuisson, détrempant l'appareil. Après être resté au four pendant 75 minutes au lieu des 45 recommandés, mon clafoutis avait l'air mangeable. Au final, c'était fort bon, gentiment caramélisé, et se démoulant avec facilité. Par contre, je n'avais vraiment pas assez de fruits: le goût est bien là, mais visuellement, ce n'est pas tout à fait ça, et le plus faible volume de fruits a rendu le gâteau plus mince.

jeudi, septembre 11, 2014

"Promenons-nous dans les bois" de Bill Bryson

Je viens de finir un bouquin hilarant sur la randonnée. Bien que le sujet semble similaire, il est aux antipodes de l'ascension du Rum-Doodle: il s'agit du récit de la tentative de traversée du Sentier des Appalaches, immense et mythique chemin de randonnée aux États-Unis, d'une longueur de 3500km à travers 14 états, par Bill Bryson, auteur américain reconnu.

Bill et son vieux pote Katz, tous deux pas franchement expérimentés ni même sportifs, se retrouvent confrontés aux petites mésaventures de randonnée, poids du sac, fatigue, ennui, mauvaise bouffe, animaux sauvages, autres randonneurs déjantés... C'est raconté avec un humour féroce, et l'Amérique profonde en prend pour son grade. Mais le chemin réserve également des moments de grâce: des paysages magnifiques, des rencontres particuli1ères, un simple carré de chocolat offert par un autre randonneur...

Un conseil: à lire pas trop loin d'une machine connectée à Internet, pour regarder les paysages au fur et à mesure de la progression des deux héros!

samedi, août 30, 2014

Musée d'Orsay

C'est que c'est fort bien, le musée d'Orsay! J'ai profité de mes vacances d'été pour aller faire un tour là dedans. Bien qu'ayant été banlieusard pendant de nombreuses années, j'avais jusqu'à présent raté ce musée, mais cette erreur est maintenant réparée.

Nous avons eu la chance d'arriver pile poil au début d'une visite guidée (rajouter 6€ par personne, quand même) d'environ 90 minutes, absolument passionnante. Petite remarque technique: en lieu et place des visites "old school" où l'on se presse autour d'un guide hurlant pour capter quelques paroles, nous avions tous un petit casque audio, et le guide un microphone. L'on peut donc flâner, s'approcher ou l'éloigner des œuvres, tout en entendant parfaitement le commentaire.

J'ai été fasciné en particulier par les deux chefs d'oeuvre de Manet, Olympia et le Déjeuner sur l'herbe, et des raisons qui ont rendu ces tableaux absolument scandaleux à leur époque. Il y avait également de nombreux Renoir, qui était quand même le moins lugubre des impressionnistes, et plus de Van Gogh au même endroit que je n'en avait vu au total avant.

samedi, août 16, 2014

Rosetta

J'ai suivi avec beaucoup d'intérêt l'arrivée de Rosetta, la sonde spaciale Europénne, à proximité de l'astéroïde répondant au doux nom de 67P/Churyumov–Gerasimenko. En particulier, la seconde partie de la conférence de presse était passionnante: en effet, ils avaient invité plusieurs chercheurs des différentes équipes travaillant sur la sonde, pour expliquer le fonctionnement des instruments présents et ce qu'ils allaient en faire. Comme le faisait remarquer un commentateur sur le fil de discussion sur Slashdot, il était rafraichissant d'avoir un tel niveau technique.

Mais l'on est en 2014, et la sonde a bien sûr son feed Twitter, @ESA_Rosetta, que je suis avec attention. Les photos de la comète sont à se rouler par terre tellement elles sont belles. Ce sont vraiment des choses que l'on avait jamais pu voir avant, et de nombreuses questions fondamentales trouveront des réponses (et sans aucun doute soulèveront de nouvelles questions encore plus nombreuses).

dimanche, juillet 20, 2014

TV Lobotomie

Un réquisitoire contre les effets néfastes de la télévision, en particulier chez les jeunes enfants. Michel Desmurget, chercheur en neurosciences cognitives, reprend l'état de la recherche sur les effets de la télévision sur le développement intellectuel et social. C'est édifiant.

samedi, juin 21, 2014

Monsieur Lecoq

J'ai terminé le cycle Monsieur Lecoq d'Émile Gaboriau, dont je parlais deux posts plus bas. Toutes ne sont pas disponibles au même endroit, voici donc les liens vers l'ensemble.

Je décerne haut la main à Gaboriau le titre de Maupassant du polar, ou de Conan Doyle du Paris de la Belle Époque, bien qu'il les ait précédés et influencés (au moins pour Doyle). De lire les cinq romans d'un coup, il est intéressant de retrouver systématiquement la même structure: un crime est commis, la police et le juge d'instruction paraissent, l'affaire est en fait plus compliquée qu'il n'y paraît et puise ses racines dans un drame familial, décrit minutieusement en deuxième partie. Un épilogue revient sur la résolution de l'affaire.

Le drame familial en question est systématiquement une sombre affaire de familles ennemies, d'amours contrariés, d'enfants naturels, de jalousie menant au crime, toujours parmi la noblesse campagnarde. Il s'en suit de très intéressantes tranches de vie à l'époque finalement peu connue de la Restauration de 1814, où certains nobles n'avaient toujours pas compris que le monde avait changé depuis 1789, et que la Révolution et l'Empire ne pouvaient pas disparaître d'un coup de baguette magique. L'on remarquera que les roturiers ont rarement les premiers rôles. Il est vrai qu'ils ne faisaient pas tant d'affaires de leurs amours.

Il s'ensuit cependant un certain sentiment de répétition. Là où Conan Doyle avait su se renouveler à chaque histoire, par des crimes très variés commis dans tous les milieux sociaux, et dans des endroits très différents, Gaboriau raconte en fait une histoire à chaque fois très similaire. C'est d'ailleurs la première partie, la phase d'enquête, que je trouve systématiquement la plus intéressante. Voyez cette citation de Gide:

"Lu d'affilée L'affaire Lerouge, Le Dossier 113 et le premier volume de Monsieur Lecocq de Gaboriau. Le second volume me tombe des mains, car Gaboriau patauge dans une psychologie conventionnelle dès qu'il quitte son meilleur domaine : la recherche policière, où il se montre un extraordinaire pionnier, précurseur de tous les romans détectives; ceux de Conan Doyle ne sont que piquette auprès des siens." André Gide - Journal 4 mars 1943 (tirée de cette bibliographie de Gaboriau)

Je pense qu'il ne s'en fallait pas de beaucoup pour que Monsieur Lecoq devienne aussi célèbre que son successeur londonien: les personnages, le style et l'environnement sont parfaits, il aurait juste fallu plus d'histoires, plus courtes, plus variées.

dimanche, juin 15, 2014

The ascent of the Rum-Doodle

The Ascent of Rum Doddle, écrit par W. E. Bowman et paru en 1956, est à la montagne ce que 3 hommes dans un bateau est à la navigation. C'est un pastiche des récits de montagne de l'époque, qui relate l'épopée d'un groupe de montagnards à l'assaut du Rum Doodle, la "Reine des neiges", qui culmine à 40000 1/2 pieds.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas autant ri. Ce n'est pas un bouquin bien long, et c'était fini en 3 aller-retours vers le boulot. Diverses bêtises avec des radios, des bouteilles de Champagne, des crevasses, des porteurs, le cuistot... C'est à lire absolument pour tous les fans de montagne, et pour tous les fans de littérature humoristique. Et l'intersection de ces deux milieux est large :)

The Ascent of the Rum Doodle, written by W. E. Bowman and published in 1956, is to mountaineering what 3 men in a boat is to boating. It's a pastiche of the climbing epics of the time, describing the adventures of a group of climbers to go on top of the Rum Doodle, the "Queen of the Snows", culminating at 40000 1/2 feet.

It's been a long time I had not laughed so much. It's not a very big book, and I got over it in 3 return trips to work. Various mishaps with radios, bottles of Champagne, crevasses, porters, the cook... It's a must read for all mountain fans, and for all humour literature fans. And the intersection of these two groups is large :)

dimanche, juin 08, 2014

Émile Gaboriau

Je découvre un autre auteur de deuxième moitié de XIXème siècle, mon époque favorite. Il s'agit d'Émile Gaboriau, auteur de romans policiers. Un petit air de Maupassant pour le portrait doux-amer d'une époque où l'on se déplaçait en fiacre, où l'on était jugé sur son nombre de milliers de livres de rentes, et où on allait au théâtre pour se montrer avec sa dernière maîtresse. Et un gros air de Conan Doyle avec deux détectives, le père Tirauclair, et l'agent de la sûreté Lecoq, inspiré de François Vidocq. Ces deux détectives récoltent les indices et tirent de long raisonnements pour expliquer le crime, façon Sherlock Holmes ou Arsène Lupin.

Sauf que l'inspiration va dans l'autre sens: Émile Gaboriau, lui-même inspiré du personnage d'Auguste Dupin de Poe, a fortement influencé Connan Doyle, avant d'être complètement dépassé par la popularité du célèbre détective britannique.

Il est intéressant de noter que Gaboriau prend une approche très réaliste de l'enquête policière: l'on retrouve juges d'instructions, procureurs, et agents de la sûreté, associés pour faire éclater la vérité, mais avec pourtant une certaine dose de compétition. Il s'agit non seulement de trouver le coupable, mais également d'apporter suffisamment de preuves pour avoir une chance de le faire condamner par le jury. Et quand le juge d'instruction part bille en tête sur une idée fausse, l'agent de la sûreté ne peut s'empêcher de prendre un malin plaisir à lui démontrer son erreur.

Au final, ça se lit très bien, le style est agréable, et les enquêtes sont pleines de rebondissements. Contrairement à ce à quoi l'on pourrait s'attendre de ces toutes premières histoires de détectives, les histoires étonnent encore. Bien joué, Émile!

Commencez par L'Affaire Lerouge, et continuez avec Le Crime d'Orcival.

lundi, mai 26, 2014

Gâteau de semoule

Quel gâteau d'anniversaire quand on a deux ans? J'ai opté pour le gâteau de semoule, dessert réputé inratable, mais qui recèle quelques subtilités.

Tout d'abord, quelle proportion de semoule et de sucre? Pour 1L de lait, j'allais de 200/100 (200g de semoule et 100g de sucre) dans ma folle jeunesse, à un beaucoup plus sage 120/60 ces jours ci. Le fait est qu'il est possible de réduire fortement la quantité de sucre tout en gardant bon goût. Il m'a fallu descendre à 30g de sucre avant que cela n'affecte vraiment le goût, ce que j'ai corrigé avec force confiture. Mais pour la version gâteau, c'est à dire avec des oeufs puis cuite au four, j'ai eu l'impression qu'il fallait mettre un peu plus de semoule pour que l'ensemble se tienne, et j'optais donc pour un 160/55.

Je me suis également essayé à ajouter une gousse de vanille: coupée en 2, les grains extraits à la lame de couteau, et l'ensemble (les grains et la gousse) jetés dans le lait. Les grains avaient tendance à s'agglomérer en petits paquets, mais une fois la semoule ajoutée et le mélange épaissi, les grains se séparent et l'aspect devient homogène (je vous ai mis des photos bien grandes pour pouvoir les voir).

Enfin, l'ajout des œufs est un peu technique également: il faut s'assurer qu'ils ne cuisent pas avant d'avoir été complètement incorporés au mélange. Je laisse la semoule refroidir un peu, je bas les oeufs en omelette, et je les ajoute en remuant très vivement. C'est passé.

La recette:

Dans une casserole, mettre 1L de lait à bouillir avec 55g de sucre, les grains de vanille et la gousse. Lorsque le lait bout, enlever la gousse, et ajouter 160g de semoule en pluie en remuant bien. Faire cuire environ 5mn en continuant à fouetter le mélange. Retirer du feu. Battre 3 œufs en omelette, les ajouter à la semoule en fouettant vivement. Mettre la semoule dans un moule à cake, faire cuire à 200°C pendant 25 minutes. Servir chaud ou froid.

Which birthday cake for a 2 years old? I went for the semolina cake, a dessert that's known to be hard to get wrong, but that has still a few subtle points.

First, what proportions of semolina and sugar? For 1L of milk, I used to go from 200/100 (200g of semolina for 100g of sugar) in my crazy youth, to a much more reasonable 120/60 these days. The fact is that it is possible to reduce significantly the quantity of sugar while keeping a very nice taste. I had to go down to 30g of sugar to get it to affect the taste, which I corrected with large quantities of jam. But to make the cake version of the semolina, that is, with eggs and baked in the oven, I got the feeling that more semolina was required, to make it hold together. So I went for a 160/55.

I also tried adding a vanilla pod: cut in 2, seeds extracted with the tip of the knife, and the whole (seeds and pod) thrown in the milk. The seeds had the tendency to keep together, but once the semolina was added at the mix thickened, the seeds got properly separated for an homogeneous look (I posted large pictures so that they are visible).

Finally, adding the eggs requires a bit of care: one needs to ensure that they do not cook before they are fully mixed with the semolina. I let the semolina cool down a bit, beat my eggs in an omelette, and I add them by whipping quickly. It went through fine.

The recipe:

In a saucepan, bring 1L of milk to the boil with 55g of sugar and the vanilla seeds and pod. When the milk is boiling, remove the pod, add 160g of semolina slowly (one can even pass it through a sieve to ensure it does not make lumps). Cook for 5 minutes while whipping. Bring off the fire. Beat 3 eggs, add to the semolina while whipping strongly. Pour in a cake tin, bake for 25 minutes at 200°C. Serve warm or cold.

jeudi, mai 22, 2014

Un chausson aux pommes

Voici mon chausson aux pommes, taille familiale. Tout d'abord, j'ai préparé une compote en faisant cuire 1 kg de pommes. Le bon truc, apparemment, c'est de faire cuire les pommes sans ajouter d'eau du tout. Cela veut dire qu'il faut garder un œil dessus pour ne pas que ça attache, mais cela donne une compote très sèche, ce qui permet de ne pas détremper la pâte.

Pour la pâte feuilletée, c'est du tout prêt, je ne me sens pas encore assez téméraire pour me la faire moi même. J'ai trouvé une marque qui fait du pur beurre, sans trop de cochonneries ajoutées. J'étale la pâte sur du papier sulfurisé, je mets la compote au milieu, je roule, je mets dans un plat en terre, je badigeonne de jaune d’œuf, et zou, au four 40 minutes à 170°C. Le résultat, c'est que ça pourrait être plus cuit... Le dessus est bien, mais le dessous, et surtout les côtés, là où l'on a replié la pâte, sont un poil lourdingues. C'est tout de même rudement bon, et l'on retrouve les sensations du chausson aux pommes du boulanger.

Je note cependant que le chausson, une fois roulé, se tient très bien. Cela veut dire que la prochaine fois, je peux mettre sans crainte le papier sulfurisé directement sur la grille, et éviter le plat. En mettant mon four en mode cuisson en haut et en bas, j'espère obtenir une meilleure cuisson du dessous et des bords.

La température pourrait sûrement être relevée à 210°C, comme j'ai vu proposé dans certaines recettes.

Bref, une seconde tentative s'impose!

Here is my apple turnover, family size. First, I prepared my compote by cooking 1 kg of apples. The trick, apparently, is to cook the apples without any added water. It means that you have to keep a close eye to the preparation to avoid burning it, but the resulting compote is very dry, which does not soak the pastry.

For the puff pastry, I went for ready-made, I don't feel bold enough to try to make it myself. I found a brand that makes a butter only one, without too many added nasties. I roll the dough on baking paper, I add the compote in the middle, I roll it, put it in a ceramic dish, paint it with egg yolk, and voilà, in the oven for 40 minutes at 170°C. The result is that it could be more thoroughly cooked... The top is nice, but the bottom, and the sides where the dough is folded over itself, is still very wet and quite heavy to eat. Still, it's really tasty, and I retrieve some of the feelings of the apple turnover I'd get in a French bakery.

It's interesting to note that once it's rolled, the turnover keeps together pretty well. It means that I could put it directly on the grid in the baking paper, and do without the ceramic dish. Putting my oven in the mode where it warms from top and bottom, this should ensure a more even cooking process for the bottom and the sides

Temperature could also probably be increased to 210°C, as I saw in certain recipes.

All in all, a second try seems necessary!

samedi, mai 03, 2014

The Timeless, démo en 64K

Il y a une bonne décennie, je faisais parfois tourner ces démos hallucinantes qui tenaient dans un exécutable minuscule. Les techniques de génération procédurale sont utilisées pour afficher les images de synthèse et jouer la musique, le tout en temps réel. La limite de taille de ces exécutables était souvent 64K, pour coller avec la taille de mémoire disponible sur un Commodore 64, une des machines phare de la démo-scène.

Certaines équipes de fondus s'éclatent toujours autant de nos jours à générer ce type de programmes. Les règles ont un petit peu changé, cependant: les cartes vidéos sont des monstres, débarquant souvent avec des drivers de plusieurs mégaoctets. Les démo-makers utilisent donc les drivers et les bibliothèques du système, mais rien de plus. Voici donc la vidéo générée à partir de la démo "The Timeless", dernière création de l'équipe Mercury (pour faire tourner l'exécutable, il faut à la fois Windows et une carte NVidia récente. Pas pour moi, donc!). Dommage que la vidéo ait été prise avec une résolution aussi basse.

samedi, mars 29, 2014

Le tube de toilette

Le "Tube de toilette" de Bobby Lapointe, avec en intro Bobby parlant de la notation en nombres binaires à un voisin de table. Rappelons que Bobby Lapointe avait la passion des maths et avait travaillé sur les représentations binaire et hexadécimale.

Ma réplique préférée: "Il font rire les gosses, mes tics!" - "Les cosmétiques!"

dimanche, mars 16, 2014

Cuisine

Ayant reçu il y a quelques temps un bouquin de recettes traditionnelles, je m'en suis essayé quelques unes ce soir.

Tout d'abord, poireaux vinaigrette. Complètement ratés: ayant oublié que j'étais à court de vinaigre, j'y a collé du vinaigre de riz, et ce n'est pas top. De plus, j'ai eu la main un peu lourde sur l'échalote. De toutes façons, le poireau, c'est rarement à tomber par terre, ou alors il faut mettre beaucoup de crème fraiche.

Ensuite, filet mignon en croute. Dans une pâte feuilletée (que j'ai achetée, je ne me sens pas encore de la faire moi même, mais je m'y mettrai un de ces quatre), l'on met une couche d'oignons, puis le filet mignon de porc, puis de la moutarde, puis de la pancetta, puis du reblochon, et on essaie de fermer comme on peut. Que des bonnes choses, donc!

Les oignons plein de graisse au fond de la pâte, ça détrempe la pâte et la casse très rapidement. D'avoir oublié de mettre la pâte dans le plat avant d'y coller tout le bazar n'a probablement pas aidé, mais mon filet mignon s'est répandu dans le plat. C'était tout à fait délicieux, ceci dit, avec une petite salade de cresson de fontaine (que Wikipedia me dit que ça s'appelle comme ça).

En dessert, de bonnes vieilles bananes flambées. Fidèle à moi même, j'ai eu la main un peu lourde sur l'alcool, et causé une belle flamme, mais les bananes étaient tout à fait sympathiques, quand bien même elles auraient bénéficié de quelques jours de plus pour mûrir.

vendredi, mars 07, 2014

Reboot cérébral

Il m'est arrivé quelque chose de traumatisant, en Septembre dernier. J'ai attrapé le hoquet.

Enfin, ce ne fut pas d'attraper le hoquet qui fut traumatisant, mais plutôt de s'en débarrasser.

Cette cochonnerie m'a poursuivi pendant 2 semaines, me réveillant parfois la nuit. Je suis donc allé chez la toubibesse, laquelle a convenu qu'il fallait faire quelque chose, et m'a prescrit des médocs. Je me précipite chez le pharmacien du coin, ah non, il va falloir passer commande. Peuh, pensé-je en me précipitant à la méga-pharmacie à côté de mon boulot. Ah bah non, commande aussi. Encore deux jours à hoqueter, et je mets enfin la main sur les pilules.

Ça aurait dû me mettre la puce à l'oreille: la pharmacienne, au moment de me donner mes médocs, me recommande leur service d'alerte par SMS de livraison des médocs pour les prescriptions qui se répètent. Je me rengorge: "Je ne suis pas malade si souvent!". Mhh!

Arrivé au boulot, avant d'avaler la première pilule, je lis quand même la notice pour savoir ce que l'on me donne. Et là, surprise: c'est un médicament recommandé contre la schizophrénie, ou encore l'hyperactivité de l'enfant! Je me dis que quelqu'un a dû se tromper, et je re-vérifie. En effet, le site Web de la NHS confirme, en plus de son utilisation dans la psychiatrie lourde, il est recommandé dans les cas de hoquets. Ainsi soit-il, me dis-je, en avalant l'inoffensive petite pilule.

Au bout de 2 heures, je me suis retrouvé dans l'incapacité de travailler. D'abord, une sensation de fatigue, puis des difficultés à se concentrer, puis, une seule idée en tête, m'étendre et dormir. Je me traîne à l'infirmerie et passe 15 minutes réparatrices sur un matelas. De retour à mon bureau, je me rends vite compte que je ne serai pas en état de finir la journée.

Je me traîne chez moi. Rarement le chemin du retour m'a semblé si long. Mes pas sont lourds, j'ai l'impression que je vais m'écrouler à terre. Je tente d'évaluer la distance qui sépare la station de métro de mon lit, et compte les mètres 1 à 1. Enfin, j'arrive au plumard, je m'y jette, et je dors jusqu'au soir.

J'émerge quelques heures dans la soirée. Je me décide à reprendre une pilule, la notice expliquant que les effets secondaires sont particulièrement présents au début mais s'estompent avec le temps.

Le lendemain matin, je reprends une pilule, et m'habille pour aller au boulot. Et au moment de partir, je sens que ça ne va pas le faire. Je me sens incapable de réfléchir, ou même de marcher, et je veux juste retourner au lit. J'y passerai la journée.

C'est une sensation des plus bizarres. Nulle position ne me semble confortable, je me tourne et me retourne, je me lève pour aller jusqu'au canapé, et à peine arrivé, je jeux juste retourner au lit. Parfois, j'arrive à dormir un petit peu. Puis je me réveille. Impossible de se concentrer, de faire quoi que ce soit. Je me demande si les effets sont définitifs, et si je pourrai avoir une pension pour cause d'invalidité, si je ne retrouve jamais mes facultés. J'en pleurerait de rage. Je ne reprends pas de pilule.

Le soir, enfin, je commence à me sentir un peu mieux. J'arrive à avaler quelque chose, et à m'occuper un peu de la baraque. Je ne fais pas long feu, à 10 heures je suis de retour au plumard, et je dors comme une masse toute la nuit.

Enfin, c'est la sortie du tunnel. Il me faudra encore 2 jours avant d'être pleinement opérationnel: quelques tremblements, et encore un peu de fatigue.

Maintenant, je comprends mieux le terrible choix des personnes atteintes de schizophrénie: pour arrêter de délirer, il faut devenir une loque humaine. Ce médicament m'a fait sentir à quel point mes facultés mentales étaient fragiles, et m'a donné un terrible aperçu de ce que pourrait être une maladie mentale ou un affaiblissement de l'intelligence dû à l'âge. Il m'est plus doux maintenant, le plaisir de lire, d'étudier un problème complexe, ou simplement d'avoir une conversation intéressante avec quelqu'un.

Mais au moins, mon hoquet est guéri.

jeudi, janvier 30, 2014

Joyeuse année du cheval!

Eh oui, c'est l'année du canasson! Alors, reposez-vous bien!