dimanche, septembre 29, 2024

Rachmaninov

Je suis allé voir Leif Ove Andsnes jouer le concerto pour piano numéro 3 de Rachmaninov, accompagné par l'orchestre philarmonique de Londres dirigé par Edward Gardner. Performance impressionnante, magnifique salle de concert (Southbank près de Waterloo), et un bel orchestre. C'est quand même un sacré morceau, où on a pas le temps de s'ennuyer (contrairement à la pauvre cymbaliste qui a dû jouer 4 notes sur l'ensemble du concert!), et Andsnes (dont je n'avais jamais entendu parler avant d'ailleurs) y met du coeur.

Installé au premier rang du balcon, on se sentait un peu loin de l'orchestre, mais avec tout de même une vue imprenable. Et l'absence de public juste devant soi est sacrément confortable. Et le tout pour une fraction de ce que coûte une place dans un concert de pop un peu à la mode.

J'étais inquiet que ma fin de bronchite ne gache le concert de tout le monde, j'avais donc préparé ma bouteille d'eau et j'étais prêt à m'auto-externaliser en cas de quinte de toux. Finalement, j'ai toussé discrètement deux ou trois fois, et je ne pense pas avoir été le membre du public le plus disruptif.

Emporté par la magie de la musique, et connaissant bien le morceau par ailleurs, j'ai vraiment vécu chaque note, presque en transe, et dansant dans mon siège au rythme des tensions et des relâchements. C'est quand j'ai regardé autour de moi et que j'ai vu tout le monde absolument immobile que je me suis dit qu'il fallait peut-être me calmer.

Ça devait bien faire une décénie que je n'étais pas allé à un concert de musique classique, cela m'a donné envie de m'y remettre. On gardera un oeil sur le programme.

Fiche de lecture - Cold Comfort Farm par Stella Gibbons - L'humour sur le fil du rasoir

Voilà un bouquin qui m'est tombé dessus complètement à l'improviste - Recommandations croisées d'un collègue, je lui conseillais chaudement de lire "The ascent of the Rum Doodle", et il m'a dirigé vers "Cold Comfort Farm". Ce livre paru en 1932 est une parodie des romans populaires à l'époque mettant en scène une héroine (généralement urbaine et éduquée) qui allait transformer la vie de chacun des membres d'une famille rurale et frustre. Et là, le concept est poussé juste ce qu'il faut pour rendre le bouquin absolument hilarant, mais sans jamais tomber dans la farce.

On croisera donc une galerie de fermiers tous plus bizarres les uns que les autres, mais chacun prêt à exprimer une passion nouvelle, grace à Flora Poste, notre héroine pleine de resources et de certitudes jamais ébranlées. On croisera un prédicateur apocalyptique, une vache qui perd sa patte, un patois inventé pour l'occasion, et l'effrayante tante Ada qui fait un carnage avec son journal "Milk Producer Weekly".

La grande force de ce roman, c'est de rester juste à la limite du délire : avec son ton détaché, ses personnages déjantés mais cohérents, et ses péripéties totalement inattendues, c'est une pépite de pince-sans-rire.

dimanche, septembre 01, 2024

Spéléologie

J'ai tenté un nouveau truc, cet été : la spéléologie. Accompagnés d'un guide passioné et érudit, nous avons visité une minuscule partie d'un gigantesque complexe de cavernes. Pas mal de grimpette, parfois sur de vieilles échelles installées là de puis des décénies, une descente en rapppel, des boyaux, des lacs et des rivières souterrains, la fraicheur, l'obscurité, le silence... C'est un dépaysement total.