Parlons littérature chinoise, et parlons (hard) science fiction ! Cette trilogie de Liu Cixin m'ayant été recommandée par un docteur en physique quantique, et la traduction en français disponible, du moins pour les deux premiers tomes, je m'y suis plongé.
Le pitch : une jeune scientifique chinoise, persécutée lors de la révolution culturelle, travaille dans un labo qui tente d'entrer en contact avec des extra-terrestres. Ayant par hasard établi le contact, et dégoûtée par l'humanité, elle donne les coordonnées de la terre aux aliens afin qu'ils viennent nous coloniser.
L'on parlera donc de sciences de manière assez pointue et avec autant de vraisemblance possible, d'où l'appellation "hard SF". L'auteur explore les implications psychologiques et politiques à l'échelle mondiale de la perspective d'une annihilation complète de l'humanité, les stratégies de bataille à l'échelle du système solaire, et une solution tout à fait remarquable au paradoxe de Fermi.
Le premier tome est vraiment un tome d'exposition, qui met en place les protagonistes, et décrit assez finement les diverses factions en présence. Mais l'histoire avance vraiment (et se conclut d'ailleurs de manière très satisfaisante) dans le deuxième tome, plus épique, et qui explore plus de sujets plus à fond.
L'auteur étant chinois, ce ne sont pour une fois pas les américains qui sauvent (ou tentent de sauver) le monde. La plupart des personnages principaux sont chinois, mais il y a un aspect très international avec de nombreux personnages secondaires venus de l'ensemble du monde (à l'exception notable de l'Afrique). En filigrane, la Chine s'affiche comme une puissance planétaire incontournable, voire dominante. Je ne sais pas si le Politburo lit de la science fiction, mais j'imagine que ces histoires ne doivent pas complètement leur déplaire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire