dimanche, décembre 29, 2013

C'est fou ce qu'on retrouve sur Internet

Tenez par exemple. Je savais avoir un ancêtre, Achille Fauque, ayant été chef faisandier au jardin des plantes à Paris, à la fin du XIXème siècle. Il circule même une légende familiale comme quoi Jules Vernes venait régulièrement lui rendre visite pour lui demander des tuyaux sur les oiseaux exotiques que l'auteur voulait utiliser dans ses histoires. Dès que je peux remettre la main dessus, je scannerai sa photo, car il a de bien belles bacchantes. Eh bien, archive.org contient le "Bulletin de la Société d'acclimatation de France", lequel indique:

M. Achille Fauque, faisandier chef au Jardin zoologique 
d'Acclimatation, se fait remarquer par sa connaissance parfaite 
des oiseaux et par les soins éclairés qu'il leur prodigue. 
La Société décerne à M. Fauque une prime de 200 francs.

Je me demande dans quoi il a dépensé sa prime.

mercredi, septembre 04, 2013

La pensée du jour

Un avare sourd, c'est un vrai dur de larfeuille.

dimanche, août 11, 2013

Courir plus pour manger plus

Mes côtes sont douloureuses, conséquence de mon petit jogging de ce soir (oui, chez moi, c'est les côtes qui font mal en premier, les mollets suivront demain). Un des attraits du jogging, à mon sens, est d'améliorer grandement le plaisir de manger. Ce soir, par exemple, les œufs de cent ans m'ont paru tout à fait divins. D'habitude, j'aime bien les œufs de cent ans, mais là, il y avait quelque chose en plus, une explosion de saveurs inhabituelle, un truc à vraiment se relever la nuit pour en manger.

La première fois que je me suis vraiment rendu compte de ce phénomène, c'était lors d'une ballade entre Hyde Park et Weybridge (environ 25km) avec une autre superstar de la toile (que ça fait longtemps que tu n'as pas posté, d'ailleurs!). En milieu d'après-midi, après 6 ou 7 bonnes heures de marche dans le froid, l'on sort quelques abricots secs. Ma doué! C'était de bêtes abricots de chez M&S, mais si les neuf muses étaient descendues exprès de l'Olympe pour m'apporter du nectar et de l'ambroisie, que j'aurais continué à m'envoyer mes abricots.

Allez hop, quelques kilomètres pour réveiller vos papilles engourdies!

dimanche, août 04, 2013

Les singes de Bali

Laissez-moi vous conter une petite histoire qui nous est arrivée lors de l'été 1996 ou 1997. Nous visitions un temple à Bali, la magnifique île indonésienne. Quand je dis temple, c'est plutôt une grande aire semi-sauvage le long de la mer, avec des petits chemins de pierre et quelques ruines. Et des singes. Plein de singes!

Des panonceaux indiquent un peu partout de faire attention à nos affaires, car ces primates sont chapardeurs. Nous rangeons donc tout ce qui brille ou qui se mange, fermons bien nos poches, et admirons l'endroit.

C'est alors qu'un singe qui nous suivait depuis un petit moment bondit sur les épaules de mon père. Flottement. Il s'y installe confortablement, nous regarde, et tout d'un coup, chipe les lunettes de mon père et bondit en haut d'un arbre, poursuivi (du moins jusqu'au bas de l'arbre) par mon paternel et quelques injures fleuries et bien senties, qui laissèrent le singe de marbre (peut-être que des insultes en balinais auraient mieux fonctionné, quoi que je ne doute pas que les singes en zone touristique soient polyglottes).

Un gardien se précipite, et jette au singe des fruits enrobés de film plastique, histoire de lui occuper les mains. Au bout du troisième fruit, le singe consent à rendre les lunettes, qu'il lâche depuis son perchoir.

Moralité? Le gardien a eu un généreux pourboire. Le singe a eu quelques friandises. Et le touriste, une belle histoire dont il se souvient encore 15 ans après. Tout le monde est content!

mercredi, juillet 31, 2013

Le mystère du télémètre

En avez-vous déjà vu? Moi, c'est pratiquement tous les matins, sur le chemin du boulot. Deux ouvriers (en l'occurrence, travaillant sur le chantier de CrossRail, la nouvelle ligne de train qui traverse Londres d'Est en Ouest), munis l'un d'un télémètre, l'autre d'une grande tige graduée, qui s'installent apparemment complètement au pif, et qui mesurent longuement. Le type au télémètre regarde dans son appareil, appuie sur quelques boutons, regarde de nouveau, fait quelques pas, retourne au télémètre. L'autre tient sa tige pas particulièrement droite (non, pas celle là, bande de petits canailloux!), reste 10 minutes planté là en regardant ailleurs, puis va se poster à un autre endroit encore plus aléatoire que le précédent.

Mais que font-ils? Comment un tel manège peut avoir une utilité? Est-ce qu'ils mesurent l'élévation du trottoir? Mais dans ce cas, à partir de quel point de repère? Et pour quoi faire? Ou peut-être est-ce une punition? Ceux qui ont mal bossé la veille sont envoyés faire les clowns dans la rue avec le télémètre?

Je suis preneur de toute explication.

mardi, juillet 23, 2013

Mini ananas

Vu au jardin botanique de Kew Gardens, cet ananas minuscule pas plus grand qu'une main. Résultat, le soir même, on s'achetait son grand frère pour le dévorer au dessert.

Seen in Kew Gardens, this tiny pineapple no bigger than a hand. So, that same evening, we bought its big brother and devoured it for dessert.

mercredi, juillet 10, 2013

Défense et réhabilitation de Milady

Voici un extrait de l'article de Wikipedia sur Milady de Winter, personnage clé du roman Les Trois Mousquetaires, que j'ai trouvé tout à fait intéressant. Ce texte a été retiré car il a été considéré, à mon avis avec raison, qu'il n'avait pas sa place sur Wikipedia, ce qui n'est pas une raison pour le laisser tomber dans l'oubli.

Milady innocente

On pourrait s'étonner que dans le simulacre de procès, une telle place soit accordée sans recul aux accusations du bourreau. Bourreau dont on peut douter de l'impartialité et de la probité, puisque, on le verra plus tard, il se fait payer, dans un premier temps, pour exécuter quelqu'un sans autorisation de justice. Cela semble d'ailleurs être sa spécialité.

L'affaire de Templemars

Qu'en est-il exactement ? Milady, qui aurait prononcé des vœux, dont on ignore s'ils sont volontaires ou pas, s'échappe du couvent des bénédictines de Templemar, avec le prêtre.

Il ne semble pas que ses accusateurs lui aient reconnu le simple droit de rompre ses vœux. Après tout, l'édit de Nantes en vigueur à l'époque permettait déjà de changer de religion. Et pourquoi la juger plus sévèrement qu'Aramis ?

Seulement voilà, il y a vol des vases sacrés.

L'accusation de complicité entre la jeune fille et le prêtre ne vient que du bourreau, frère du prêtre. Voyant que seul son frère est condamné, il décide de flétrir lui-même la jeune fille. Jeune fille qui, soit dit en passant, aurait été condamnée par la justice si elle avait été reconnue coupable !

S'appuyant sur la souffrance qu'il a éprouvé à flétrir lui-même son frère, il réussit à se poser en victime, ajoutant au passage, une accusation de séduction du prêtre et du fils du geôlier.

A-t-elle séduit le prêtre ?

On pourrait s'étonner qu'à notre époque, peu de personnes évoquent l'âge de Milady quand elle a été flétrie. Il semble, d'après les révélations du bourreau et d'Athos, qu'elle ait eu à peine 14 ans au moment des faits.

Lorsqu'il se confie, Athos parle d'une jeune fille d'environ 16 ans, et lors de la mascarade du procès, le bourreau se pose en victime. Il a fait 2 ans de prison parce que son frère s'est évadé. Le bourreau a été libéré quand le prêtre est revenu, après le mariage de Milady (alors Anne de Breuil) avec le comte de La Fère.

Les explications sur cette époque sont très succinctes2. Néanmoins elles portent à croire que la jeune fille avait au plus 14 ans.

Cela soulève d'autres questions importantes : à quel âge aurait-elle prononcé des vœux perpétuels ? Dans quelle mesure est-elle responsable de ses vœux ? Et surtout est-elle responsable d'avoir séduit un prêtre très probablement plus âgé qu'elle ? Ne serait-ce pas plutôt l'inverse ? Milady jeune fille ne serait-elle pas victime d'un détournement de mineure ?

Coupable d'être bigame

On pourrait regretter l'absence d'un minimum de droit déjà en vigueur à l'époque. Les Anglais avaient le droit de divorcer. Or, un doute plane sur la nationalité de Milady. Dans La Jeunesse des Mousquetaires, elle se présente comme la fille d'un gentilhomme gallois, époux d'une Française Anne de Bueil (ou de Breuil). On notera que son mariage avec Lord de Winter durera deux ans. (Jeunesse des Mousquetaires, acte III, 9e tableau,scène III).

Mais deux autres éléments, et non des moindres, la rendent innocente du délit et lui accordent des circonstances atténuantes. D'abord Athos fait tout pour se faire passer pour mort. En témoigne le duel avec l'anglais, qu'il tue parce qu'il voulait connaître son véritable nom. Athos dira lui-même « On me croit mort ! »

Ensuite, quel avenir pourrait-on donner à une jeune femme de 16 ans, victime d'une tentative d'assassinat de la part de son mari, qui prétendait l'aimer ? Au passage, on peut noter qu'Athos, qui se pose en juge, oublie particulièrement de raconter son crime, et encore moins de dire haut et fort à tous, qu'il est ce fameux premier mari !

Changement d'identité

.....quid d'Alexandre Dumas qui l'appelle Charlotte Backson dans La Jeunesse des Mousquetaires, Anne de Breuil dans Les Trois Mousquetaires et Anne de Bueil dans 20 ans après ?

Anne de Breuil est le nom de sa mère. Ce n'est pas si grave que ça de relever un nom de famille....

Accusée d'être une débauchée

L'accusation est émise dans 20 ans après par son beau-frère, Lord de Winter. Personnage dont on parle peu, mais qui relève d'une certaine perversité.

Certes, Milady ne brille pas par la vertu ! Mais que voudrait-on exiger d'elle ? Une fidélité absolue au Comte de La Fère, dont elle garde la bague pendant une dizaine d'année... Ces accusateurs donnent-ils eux-mêmes l'exemple ? Au contraire, non seulement ils ont une moralité douteuse, mais de plus, un jugement très partial dans ce domaine. Pourquoi ? Le roman évoque la duchesse de Chevreuse, présentée comme une grande dame très respectable. Or, de notoriété publique la duchesse de Chevreuse avait de nombreux amants. Ne va-t-elle pas d'ailleurs séduire Athos, déguisé en prêtre.... et devenir ainsi la mère du vicomte de Bragelonne ? Pour abandonner l'enfant....

Pourquoi donc juger Milady plus sévèrement que la duchesse de Chevreuse ?

Avoir fait tuer Buckingham

Sur ordre discret de Richelieu, comme on le voit dans l'entretien du Colombier Rouge... quant à nos mousquetaires qui font tomber la couverture d'une espionne en période de guerre « ils mériteraient la cour martiale », comme le dira son Éminence à la fin du roman.

Trois meurtres

On pourrait objecter, dans un esprit féministe, que les armes des hommes ne sont pas celles des femmes, et que les duels des trois mousquetaires n'ont pas de motif valable de donner la mort, à part l'honneur et l'orgueil.... Nous sommes donc en présence de donneurs de leçon qui oublient de regarder la poutre qu'ils ont dans l'œil.

Le meurtre du second mari pourrait s'expliquer dans une logique de survie après ce que Milady a vécu avec le comte de La Fère. Il en va de même de l'affaire Brisemont, en réalité tournée contre d'Artagnan.

Des circonstances atténuantes, donc. Reste le meurtre de Constance. Meurtre « idiot », aussi bien dans la manière puisqu'il y a des témoins au bout du couloir, que dans le mobile. Pourquoi ? D'ailleurs, dans La Jeunesse des Mousquetaires, Milady regrette son geste.

Milady et l'amour

En dépit de sa froideur professionnelle, Milady agit aussi par sentiment : il est probable qu’elle a rencontré de Wardes blessé à Boulogne et qu’il lui a plu (d’Artagnan lui-même s’était attendri un instant en considérant ce beau jeune homme blessé qu’il abandonnait dans un bois en dehors de Boulogne) ; et, comme une vraie lionne qu’elle est, elle fait les premiers pas et lui envoie une lettre sans équivoque. Elle reçoit celui qu’elle croit être de Wardes puis celui qu’elle sait être d’Artagnan au vu et au su de tout le monde ; seule la question de la fleur de lys oblige à quelques précautions... Après tout, elle est riche, veuve et libre. Démasquée par d’Artagnan, elle prend bravement la direction des opérations : sans doute ne parvient-elle pas à le tuer elle-même mais elle engage des bravi, lui envoie de son fameux vin d’Anjou et profite de l’énormité du service exigé par Richelieu pour demander sa tête. L’espionne est aussi une femme amoureuse et qui a de bonnes raisons d’être jalouse.

Milady victime

On pourrait ainsi proposer une lecture féministe des Trois Mousquetaires qui inverserait les rôles : Milady serait une attendrissante victime et ses ennemis d’abominables canailles. L’idée est soufflée par une fortune littéraire, peu connue en France, de son modèle la comtesse de Carlisle : cette authentique intrigante figurerait[réf. nécessaire] dans l'œuvre de Robert Browning (Strafford, a Tragedy, 1835) un personnage héroïque qui essaye en vain — toujours la fatalité historique — de sauver le comte de Strafford[réf. nécessaire]. Expédions d’abord l’affaire du couvent de Templemar : il est évident qu’on a enfermé chez les bénédictines pour des raisons de famille une pauvre enfant aussi dépourvue de vocation religieuse que la Suzanne Simonin de Diderot. Il est impossible, avons-nous dit, quand on a prononcé ses vœux, de quitter légalement la clôture ; il faut bien trouver un protecteur et le seul homme qu’on ait l’occasion de rencontrer est évidemment un prêtre. Il ne va pas aider gratuitement la jeune religieuse. Mais est-ce la faute de l’homme, ou de la malheureuse enfant ? La vengeance qu’en tire le bourreau de Lille est privée et infâme. Après quoi il faut bien vivre et, si le prêtre doit exercer sa profession, sa maîtresse n’a guère d’autre choix que de se faire passer pour sa sœur et de chercher un bon établissement ; l’occasion se présente en la personne du comte de La Fère qui l’épouse comme un galant homme qu’il est. Devenue comtesse et parée des joyaux de famille qui lui reviennent de droit elle fait, au dire même d’Athos, une comtesse plus qu’acceptable, tenant admirablement son rang. Le funeste accident de chasse qui occasionne la découverte de la fleur de lys n’est pas à l’honneur d’Athos : il argue de droits féodaux parfaitement barbares pour pendre sa femme à l’arbre le plus proche, et il dissimule hypocritement son acte. « Ciel ! Athos ! un meurtre ! » s'écrie d'Artagnan, l'apprenant finalement. Et Athos d'acquiescer « Oui, un meurtre, pas davantage. »

La comtesse de La Fère ressuscitée d’une façon ou d’une autre n’a plus qu’à gagner le large. Elle trouve refuge en Angleterre. Elle choisit un autre grand seigneur benêt et honnête homme à qui elle donne un enfant, à moins qu’elle n’ait arrangé ce mariage que pour donner un père au fils d’Athos, ce qui aurait le piquant de faire de ce vertueux personnage l’assassin de sa femme et de son fils. Le comte de Winter meurt subitement et manifestement empoisonné. Milady accuse son beau-frère dans son récit à Felton. Et si elle disait vrai ? Lord de Winter l’accuse quand les mousquetaires la jugent, mais est-il vraisemblable qu’il eût gardé des relations cordiales avec sa belle-sœur, amenant des amis chez elle, place Royale, buvant son vin d’Espagne, s’il la prenait pour une empoisonneuse ? On pourrait penser qu'elle a été vraiment violée par Buckingham, car même si le narrateur extérieur en parle comme « des accusations infâmes et imaginaires de Lady de Winter », le duc anglais est décrit par les chroniques du temps comme un habitué de la méthode à la hussarde. Tallemant des Réaux par exemple raconte la rencontre de Buckingham et d'Anne d'Autriche dans les jardins d'Amiens en termes crus : « Buckingham tint la Reine toute seule dans un jardin ; au moins il n'y avait qu'une Madame du Vernet, sœur de M. de Luynes, dame d'atours de la reine, mais elle était d'intelligence et s'était assez éloignée. Le galant culbuta la reine et lui écorcha les cuisses avec ses chausses en broderies... »

L’attitude de d’Artagnan est également inqualifiable : il lit un billet dont il sait pertinemment qu’il ne lui est pas destiné, passe la nuit avec Milady en se faisant passer pour le comte de Wardes, lui envoie une lettre ignoble au nom de ce gentilhomme ; couche encore avec Milady, cette fois en son nom propre parce qu’elle a l’imprudence de payer d’avance à d’Artagnan le service qu’elle attend de lui, c’est-à-dire le meurtre de de Wardes. Ajoutons que pendant ce temps, le mousquetaire séduit la soubrette, pour laquelle tout lecteur de Dumas a toujours un faible, parce qu’elle est une autre victime des soi-disant gentilshommes du temps.

L’épilogue du roman constitue un condensé de violence et d’hypocrisie masculines : pour dissimuler ce corps martyrisé par l’emprisonnement, le viol, le fer rouge, les tromperies des roués, ils sont six hommes armés à le décapiter, à l’enfermer dans un sac, à le jeter dans la Lys, en s’abritant derrière la « Justice de Dieu. » Et ce n’est pas fini : on s'acharnera encore sur le fils de la victime. Le sort de Mordaunt reproduit celui de sa mère ; élevé par des domestiques dans le luxe d’une demeure aristocratique anglaise (car il est peu probable que sa mère l’ait emmené sur le continent), il a été dépouillé de ses titres, ce qui est admissible étant donné sa naissance ; ce qui l’est moins est l’abandon total où il a été jeté par sa famille anglaise ; Lord de Winter aurait pu assurer de façon décente l’avenir de celui qu’il croyait sans doute le fils naturel de son frère aîné.

On pourrait aussi soutenir que beaucoup de ces actions qualifiées de crimes par les mousquetaires ne relèvent que de son travail d'espion, comme leur travail de mousquetaires. Elle est loyale à son employeur, le Cardinal (lui moins envers elle...). Peut-on dire que, par exemple, essayer de faire en sorte que la liaison secrète de la reine de France avec le premier ministre de l'Angleterre soit découvert, soit nécessairement plus criminelle que d'essayer de faire que cette liaison reste cachée au roi français ? Également, en temps de guerre avec l'Angleterre, quand le duc de Buckingham s'apprête à mener une flotte contre les français, ne peut-on dire qu'une espionne française envoyée pour faire assassiner le duc, ne fait que son devoir ? De surcroît elle fait bien son travail, elle est courageuse et ingénieuse, est une sorte de James Bond au féminin, peut-être avec quelques scrupules de moins… Elle n'était pas coupable d'être allée en Angleterre pour tuer son beau-frère comme l'on a prétendu — ceci n'était pas son but. Si elle a parfois abusé d'autres personnes, et parfois tué sans beaucoup s'en soucier, l'on pourrait dire la même chose pour les mousquetaires, toujours prêts à tuer les inconnus dans des duels pour quelque prétendue offense à leur honneur etc. Elle est une femme forte et indépendante à une époque où les femmes étaient souvent dominées par les hommes.

dimanche, juillet 07, 2013

Wimbledon

Et voilà, après 77 ans, un britannique obtient enfin la victoire à Wimbledon. Andy Murray l'a bien mérité, il a été vraiment bon, courant après les balles les plus désespérées, physiquement et mentalement plus fort. Cependant, je ne peux m'empêcher d'être un petit peu déçu.

En effet, tous les ans, c'est une douce joie de contempler les espoirs déçus des supporters. Cette année, c'est la bonne! Et puis non. Tout le monde se monte la tête, et au final la déception n'en est que plus forte. C'était donc un plaisir simple et naturel que regarder l'optimisme réduit à néant des fans, et le nombre d'années sans victoire augmenter inexorablement, qui me sera aujourd'hui interdit. Les 7 auront porté chance à Murray.

Le rhume des foins, c'est spore...

Murf, on m'a remplacé le pif par une fontaine. C'est uniquement l'amour de la nature qui m'empêche de maudire (et accessoirement de passer au lance flammes) ces pollens et autres spores qui me pourrissent la vie. Enfin, ce n'est pas une raison pour bouder l'été britannique qui vient enfin de s'installer.

lundi, juin 24, 2013

Je soigne mon langage

Je crois que mon niveau de vulgarité a atteint un pic en fin d'adolescence. Puis, petite stagnation, avec un transfert des grossièretés vers la langue d'Elizabeth II. Puis, la paternité faisant son effet, je me surprends à faire de plus en plus attention, et à remplacer les exclamations du type "c'est chiant" par un bien plus raisonnable "c'est gonflant". Je me permet cependant de rajouter "Sainte Honorine" lorsque je suis d'humeur facétieuse.

mardi, juin 04, 2013

Ail ail ail

J'ai cuisiné (et bien évidemment mangé) un risotto à l'ail frais, ce soir. Les longues feuilles sont délicieuses et leur goût est tout à fait surprenant. J'ai d'abord fait rissoler quelques lardons au fond de la poêle avec un petit peu d'huile, puis les ai mis de côté. Ensuite, risotto standard: j'ai fait rissoler les oignons dans un peu d'huile, ajouté le riz et fait griller pendant quelques minutes, puis ajout d'eau chaude (je n'avais pas de bouillon), petit à petit, jusqu'à ce que le riz soit cuit. Ajout de l'ail frais finement coupé, cuit quelques minutes, puis des lardons. Et plein de parmesan par dessus!

lundi, mai 13, 2013

Dave Brubeck's solo

La BBC a eu la bonne idée de ressortir de ses placards une émission de 1964 avec le Dave Brubeck quartet. Ça swingue très bien, et j'ai notamment découvert "Sounds of the Loop", inspiré par la ville de Chicago, et qui fait la part belle au batteur. Je ne suis généralement pas un fan de solos de batterie, mais celui là était tout à fait remarquable.

The BBC had the good idea of bringing back a program from 1964 featuring the Dave Brubeck quartet. The swing is great, and I have discovered among others "Sounds of the Loop", inspired by the city of Chicago, prominently featuring the drums. I am no fan of drums solos, but this one is really good.

Pas de morceaux tirés de l'extraordinaire album Timeout, à part bien entendu l'incontournable Take Five. Brubeck se permet un solo, dans cette version, que je trouve tout à fait intéressant. Obtenir de telles mélodies tout en restant obstinément sur ses 5 temps est plutôt impressionnant. Le vrai talent.

No tunes from the extraordinary Timeout album, except of course good old Take Five. Brubeck allows himself to take on a solo in this version, that I find very interesting. To get such melodies while remaining stubbornly on 5 beats is impressive. True talent.

mardi, avril 16, 2013

Le seigneur des anneaux et un doctorat, même combat?

Le seigneur des anneaux serait en fait une allégorie représentant les difficiles années de thèse?

Lord of the Rings would really be an allegory on the difficult PhD years?

http://danny.oz.au/danny/humour/phd_lotr.html

Tom Jobim joue Wave à Montréal

Extase musicale à 1:30. Vive la bossa nova.

mercredi, mars 06, 2013

Philosophie

Avez-vous entendu parler de ce curieux phénomène? Prenez n'importe quel article Wikipédia, suivez le premier lien, et continuez ainsi (en évitant certains cycles, cependant). Vous tomberez systématiquement sur l'article "Philosophie". Un site propose d'explorer le phénomène: http://xefer.com/wikipedia, en affichant l'arbre des recherches. C'est très bien fait, et complètement chronophage. Qui trouvera la chaine la plus longue?

En français, j'ai une profondeur de 29 pour Rigolo, en passant par Arc de Triomphe et Théorie des ensembles, et 35 pour Astérix en passant par Années 70 et Système solaire.

En anglais, j'ai 28 pour Naruto, en passant par Computer.

En se lâchant un peu sur le bouton "Random", l'on commence à voir les grands sujets sur lesquels beaucoup de pages finissent par se rattacher. Biologie, science, connaissance, logique... Une sorte de hiérarchie de la connaissance. C'est beau!

dimanche, février 10, 2013

Vitrocéramique

Je suis passé de plaques électriques classiques à des plaques en vitrocéramique, et c'est tout à fait autre chose. J'aime beaucoup la vitesse de chauffe, et le contrôle de la température. Faire bouillir de l'eau est beaucoup plus rapide, et l'on peut envoyer la gomme pour faire sauter ses légumes. Je ne peux pas dire que la différence en terme de goût saute aux yeux pour l'instant, mais c'est toujours du temps de gagné. Attention d'ailleurs à ne pas oublier sa poêle en préchauffe au maximum, c'est un coup à gentiment cramer son huile.

Esthétiquement, une grande dalle noire avec quelques dessins est quand même bien plus jolie que des vieilles plaques. Sans parler de la lueur rouge vif sous la poêle, du plus bel effet.

Par contre, c'est une cochonnerie à nettoyer. Un petit bout de quelque chose tombe au mauvais endroit, et c'est une fine pellicule de charbon, résistante à toutes les éponges (sauf peut-être à la paille de fer, mais alors c'est les plaques qui trinquent). Apparemment, il faut y aller au racloir, avec des produits spécialisés. Mais manifestement, il vaut mieux prévenir que guérir.

dimanche, janvier 27, 2013

À manger!

De nouvelles petites recettes aujourd'hui. Tout d'abord, un osso buco de porc. Plutôt par hasard, ils en avaient au super-marché, alors allons-y pour un petit ragout italien.

J'ai fait revenir dans l'huile mes osso bucos farinés pour leur faire prendre de la couleur, puis les ai mis de côté. Dans la même casserole, j'ai fait revenir des oignons, des carottes, un poireau, puis deux tomates, ai rajouté la viande, puis couvert avec de l'eau (du vin blanc et/ou un bouillon devraient donner plus de goût). Puis, j'ai fait mijoter pendant presque deux heures. La viande se détachait bien des os, j'ai donc servi sur un lit de spaghettis.

Puis, en dessert, du pain perdu. Du vrai, pas du fait à partir de pain brioché. J'avais un reste de pain au levain, dur comme du bois, et c'était l'occasion d'en faire quelque chose.

J'ai fait tremper mon pain en petits bouts dans 1/2 litre de lait et 1/4 de litre d'eau bouillante (comme solution paresseuse pour obtenir du lait tiède). Après avoir écrasé le pain tant que faire se peut, j'ai ajouté deux œufs battus, 50g de sucre, et quelques carrés de chocolat pour le principe. Enfourné à 180° pendant une heure, le résultat a un goût nettement meilleur que celui que son apparence aurait pu laisser à supposer. C'est également étonnamment léger (toutes proportions gardées) par rapport à d'autres recettes plus standard, puis qu'il n'y a pas de beurre, et qu'en plus j'ai coupé mon lait.

Bon app'!

dimanche, janvier 20, 2013

Champignons

Ma recette, un peu au pif, de champignons farcis.

Faire rissoler un oignon, rajouter des lardons en dés, puis une tomate. Quand l'ensemble est cuit et les tomates ont à peu près fondu, retirer du feu, rajouter un bon bout de bleu (type Stilton), puis des miettes de pain, jusqu'à ce que le mélange soit consistant, sans être sec. Placer la farce dans 4 grands champignons, et faire cuire au four pendant environ 15 minutes, jusqu'à ce que la farce soit dorée.

Le résultat est tout à fait honnête, bien que pas particulièrement léger. On recommencera!

mardi, janvier 15, 2013

Gratons maison

Je n'étais pas convaincu que l'on pouvait faire quoi que ce soit avec l'énorme barde de gras récupérée sur l'épaule de porc prévue pour le ragout. Je me suis cependant laissé convaincre d'en tirer de la graisse à cuire, et, l'on m'avait dit, des gratons.

Et en effet, après environ 25 minutes de cuisson à feu doux, en remuant fréquemment, le fond de la sauteuse était rempli d'huile, mais surtout, les petits morceeaux de gras avaient rissolé et pris une très belle couleur. Après les avoir égoutté et laissé refroidir, ce sont de délicieux gratons, croquants et savoureux. Un non-sens diététique, évidemment. Mais miam!

mardi, janvier 08, 2013

Trilobites

C'était dernièrement les 60 ans de télévision du pape du documentaire animalier britannique, j'ai nommé David Attenborough. De nombreux documentaires sont sortis ou ressortis pour cette occasion, et notamment l'un, First Life, retrace la vie des tous premiers êtres vivants.

Il ne m'en fallait pas plus. Il y a deux jours, je fis un rêve: j'étais un trilobite. Rampant sur le fond vaseux, je dirigeais mes yeux globuleux vers la surface, loin au dessus de moi.

Pourtant, j'en ai eu, des rêves, dans toutes les situations, et à toutes les époques. Mais là, rêver que je suis un animal disparu il y a 400 millions d'années, ça va être difficile de faire mieux. À moins que je ne me rêve en procaryote?