Une nouvelle déception en 3D - Alice au pays de Tim Burton
Dans le plus pur style Avatar, nous voici de nouveau avec un film qui nous en met plein les mirettes, mais oublie le scénario. L'histoire convenue suit les traces d'Alice maintenant jeune fille, qui, au moment de devoir dire oui à un niais riche et titré, décide de suivre l'inévitable lapin blanc. Apparemment, tout Wonderland s'attend à ce qu'elle boute la Reine de Cœur hors du royaume, elle s'y met donc plus ou moins a contrecœur avant de défier un dragon. Revenue à la surface, elle prend son destin en main, envoie balader le jeune lord, et suit les traces de son père en partant pour la Chine. Alice au pays de Narnia, quoi!
Alice à 20 ans, pourquoi pas. Cela permet d'occuper les adultes avec les charmantes épaules de Mia Wasikowska, dévoilées à chaque fois qu'elle change de taille sans que les vêtements ne suivent (mais on ne descendra pas plus bas, on est chez Disney, quand même!).
Par contre, classer clairement les personnages "mignons" du côté des bons, et "moches" du côté des mauvais, la ficelle est un peu grosse. L'on comprendra donc très vite que la Reine de Cœur est la vilaine, que son aide de camp à la cicatrice est un salaud, et que le chien, le chat, la souris, le lièvre et les autres sont les amis d'Alice. Johnny Depp en chapelier est plutôt insipide, il ne suffit pas d'une tartine de maquillage pour faire un personnage.
C'est dommage, car le pays des merveilles était plutôt bien fait, la 3D raisonnablement bien utilisée, les personnages animés très correctement, et la griffe gothique de Tim Burton bien présente. Mais je crains que le réalisateur n'ait oublié après les 10 premières minutes de film que Wonderland est d'abord un monde avec sa logique propre, destinée à remettre en cause nos préjugés. Au lieu de cela, la soporifique bataille du bien contre le mal nous laisse sur notre faim.
dimanche, mars 14, 2010
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