C'est en lisant "Tigre blanc, dragon bleu", polard de Qiu Xiaolong, dont il faudra bien que je fasse une fiche de lecture un jour, que j'ai découvert une référence littéraire au juge Ti, figure aujourd'hui mythique du juge chinois juste et incorruptible sous l'empire (ce qui était rare). En fouillant, j'ai découvert le sinologue Robert Van Gulik, diplomate de son état, qui, après avoir traduit les histoires traditionnelles du juge Ti, a décidé d'écrire les siennes, d'un grand intérêt culturel et littéraire.
Je me suis donc offert un recueil des enquêtes du juge Ti, 9 nouvelles ou court romans, où notre juge tente de démêler les fils du mystère, secondé par ses aides, souvent d'anciens filous passés de l'autre côté de la justice.
L'on retrouvera les archétypes des romans chinois: moines libidineux, hauts fonctionnaires corrompus, filles de petite vertu au cœur d'or. C'est une étonnante plongée dans les bas-fonds de la vie impériale, avec déjà les prémices de la police scientifique avec récupération des indices et passage chez le légiste par notre juge, forcément confucéen, qui tente de faire ce qui est juste sans se retrouver lui-même victime des complots de cour.
À noter que plus tard, Frédéric Lenormand a repris ce personnage pour en faire une nouvelle série de romans, apparemment plus orientés sur l'humour, et où les caractères des personnages changent par rapport à la version de Van Gulik. À tester !
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