Cela faisait bien longtemps que j'avais envie de trouver des livres de la série policière "The Rabbi" par Harry Kemelman. J'avais découvert cet auteur à travers un autre de ses héros, Nick Welt, un professeur d'université, qui, tout comme le rabbin, résout des crimes en amateur à la manière d'une Miss Marple ou d'un père Brown.
C'est donc avec joie que j'ai découvert que la bibliothèque municipale de mon quartier possédait l'un de ces romans (en réserve, pas dans les rayonnages), qui sinon ne sont plus édités depuis longtemps. "Someday the Rabbi will leave", qui a connu une traduction française sous le titre "Un jour, le rabbin s'en ira", est le 9ème livre de la série, et met en scène une complexe histoire de luttes politiques locales, sur fond de changements au sein du temple où officie le rabbin.
C'est là qu'on se rend compte quand même que le monde a bien changé, et la littérature policière aussi. En terme de rythme, cela n'a pas grand chose à voir avec ce que l'on trouve aujourd'hui en librairie. Le meurtre est commis aux deux tiers du roman, pas de gore, et une enquête réduite à l'interprétation de quelques indices. Non, ce qui est beaucoup plus intéressant, c'est l'évocation minutieuse et cynique de la vie politique locale, ainsi que la description de la conduite des affaires d'une synagogue, dont le rabbin n'est finalement qu'un employé, ce qui peut parfois poser problème pour le rabbin David Small, qui lui est très peu politique.
Au final, c'est une bonne histoire, qui me donne envie de me bouger pour aller chercher les autres tomes au seul endroit où je sais qu'ils sont disponibles : la British Library.
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