jeudi, septembre 22, 2011

Quant Dev, ni Quant ni Dev

Une salle de marchés est composée de diverses populations, très différentes en termes de compétences, d'heures de travail, et surtout de revenus. Je laisse de côté le "middle office" (calcul de risque) et le "back office" (Livraison, réconciliation des comptes), pour vous parler un peu plus du front office, c'est à dire les équipes qui décident quoi acheter et vendre.

L'on a donc:

  • Les traders: ce sont ceux qui prennent la décision, et donc la responsabilité, d'effectuer une opération sur un marché. Les bons son immensément riches, les mauvais se font virer rapidement. Généralement nerveux bossant des heures pas possibles, câlinés par tout le monde, ce sont les élites des salles de marchés.

  • Les Quants: boulot méconnu, les Quants sont chargés principalement de faire des maths. Que ce soit définir la manière de valuer un instrument, ou de trouver des déséquilibres dans les marchés dont ils peuvent tirer profit, ce sont des têtes en statistiques et en probabilité. Généralement plus calmes et posés que les traders, ils doivent cependant vivre à la vitesse du business. Ils travaillent des heures de fous (souvent plus que les traders), et les bons Quants valent (et sont payés) leur pesant d'or.

  • Le support, ce sont les équipes qui surveillent les systèmes utilisés par les traders. Souvent chargés des tâches répétitives, ils doivent résoudre les problèmes le plus rapidement possible, et s'assurer que les traders ont l'ensemble de l'information dont ils ont besoin. Boulot très stressant, de longues heures, et pas très bien payé.

  • Les développeurs, ce sont ceux qui construisent les systèmes informatiques nécessaires à la bonne marche de la salle. Ils travaillent souvent avec les Quants, en intégrant leurs logiciels financiers à de grands systèmes capables de fournir l'information correctement et efficacement. Les développeurs peuvent bâtir les systèmes informatiques qui permettent aux traders de se connecter aux marchés et de passer des ordres, ou encore des systèmes de risque en temps réel, calculant à l'aide des formules des Quants la valeur des positions courantes.



Ceci est très schématique. Dans la pratique, nombreux sont ceux qui se retrouvent à combiner les rôles. Sur des produits très sophistiqués, les Quants sont souvent traders. Les traders sont souvent aidé par des "trading assistants", sorte de super support, qui espèrent devenir un jour traders à leur tour. Les Quants sont parfois d'excellent développeurs, et les développeurs font souvent mieux leur boulot s'ils comprennent un peu ce qu'ils font.

Mais il existe une catégorie particulière de boulots combinés: les Quant Dev.

Les Quants font partie du "business", c'est à dire qu'ils sont directement assignés à un desk, qui travaillera sur des produits et des stratégies donnés. Leurs bonus sont directement dépendant de l'argent qu'ils génèreront.

Les développeurs, eux, font partie du service informatique, c'est à dire de l'infrastructure. Appartenant à une hiérarchie complètement différente, ils approchent leur travail comme du service au client, le client étant le trader ou le Quant.

Mais souvent, les Quants veulent avoir au sein de leur groupe quelques développeurs, qui seront souvent chargés de l'interfaçage avec d'autres systèmes, ou de développer des outils de manière plus rapide et plus directe (mettons, plus "agile"), que de passer par le service informatique.

De nombreux développeurs rêvent de devenir Quant Dev: plus proches du business, ils sont généralement mieux payés, le deal étant qu'ils font le sale boulot des Quants en échange de compétences financières. Le travail peut être plus intéressant, et plus exaltant. Les heures sont également plus longues.

Mais voilà le problème: dès qu'un développeur devient Quant Dev, il jette souvent par la fenêtre tous ses principes, ses bonnes habitudes, les idées que le système doit être testé et maintenu. Débarrassé des ennuyeux processus de la direction informatique, il devient cow-boy. Il se met à penser qu'il est de son devoir de fouetter les développeurs, trop lents, trop encombrés de procédures, et ils font n'importe quoi. Les contraintes auxquelles ils étaient tenus, oubliées.

Et en plus, ils sont insupportables! Sentant confusément que leurs connaissances financières ne sont pas à la hauteur, et que leurs compétences en programmation s'érodent, ils cultivent l'arrogance du parvenu.

Certes, certains Quant Devs sont d'excellents professionnels et d'agréables collègues.

Mais d'autres... :(

dimanche, septembre 04, 2011

Petit topo de mes occupations du moment:

Côté cinéma, vu Bridesmaids (Titre en français, "Mes meilleures amies", je crois). Bon girl movie, bien trash, et pas gnangnan, avec d'excellentes répliques et des acteurs en forme (L'on voit notamment le type de "IT Folks" dans un rôle de policier taillé sur mesure). Je veux bien croire qu'un tel film puisse perdre beaucoup au doublage, par contre.

Vu également "Cowboys & Aliens", qui est exactement ce qu'il y a écrit sur la boite. Du bourre pif, des clins-d’œils aux classiques du genre, pour ce Western SF qui reposera vos neurones. Daniel Craig est plus inexpressif que jamais, et Harrisson Ford nous la fait en vieux cowboy grincheux.

Enfin, et ce qui occupe quand même une partie non négligeable de mon temps, je me suis précipité telle la star sur le retour sur son verre d'alcool vers Deus Ex 3, que j'attendais impatiemment. C'est que, 11 ans, ça ne nous rajeunit pas (laissons de côté la vaste plaisanterie que fut le 2).

Human Revolution, donc, est tout à fait à la hauteur de son grand frère. Peut-être plus orienté infiltration, l'on retrouve cependant avec bonheur les différentes possibilités plus ou moins bourrin pour aborder chaque mission, l'amélioration des armes, et les virées dans les grands ensembles urbains, qui regorgent de petits détails (il est souvent très intéressant d'écouter les conversations des passants, et kudos au bruiteur pour les miaulements dans les poubelles) et de missions secondaires. Petit regrets: l'équipement se limite aux armes (pas d'armures, donc, ni de costumes), et les phases d'infiltration sont parfois un peu longuettes. Si vous voulez bien m'excuser, j'y retourne!

lundi, août 15, 2011

Arrietty

Vu hier, au "Prince Charles Cinema" ce film d'animation japonais basé sur les bouquins de la série "Les Chapardeurs". C'est l'histoire d'Arrietty et de sa famille, tous en dessous des 10 centimètres de haut, qui vivent cachés dans les recoins d'une maison, et "empruntent" ce dont ils ont besoin pour vivre. Un jeune garçon malade arrive dans la maison pour s'y reposer, et découvre Arrietty. Attention, je spoile un peu.

L'ensemble est très contemplatif: peu d'action, et un scénario réduit au minimum. Ce qui est épatant, c'est l'attention portée aux détails, le bruit de la pluie, la coccinelle qui s'envole... Lorsque le jeune garçon sort de la voiture, elle remonte légèrement sur ses amortisseurs, et les reflets de lumière à travers les arbres courent le long de la portière qui se ferme. L'ensemble du paysage est vivant, les arbres bougent sous le souffle du vent, les brins d'herbe s'agitent, le corbeau croasse pendant que le chat guette le buisson.

Je n'ai pu m'empêcher pendant le film de remarquer tous les efforts portés sur le réalisme d'une vie à hauteur de cheville. Par exemple, lorsque la mère d'Arrietty sert le thé via sa théière minuscule, le thé ne coule pas d'un trait, mais forme une grosse goutte sous l'effet de la tension superficielle, qui tombe d'un coup dans la tasse et la remplit. Arrietty utilise des crochets de boucles d'oreilles pour grimper aux rideaux et des hameçons pour descendre des meubles en rappel.

L'on échappe malheureusement pas à une certaine dose de clichés: la mère un poil hystérique, le père calme et réservé, le jeune garçon malade qui prend tout avec un calme olympien (j'aurais fait une crise cardiaque immédiatement si j'avais trouvé des lutins en train de chouraver un mouchoir dans ma piaule), et qui retrouve une raison de vivre après avoir au final plutôt pourri par mégarde la vie des emprunteurs.

C'est le deuxième long métrage d'animation japonaise après "Le Royaume des chats", mais je vais peut-être m'y mettre un peu plus!

dimanche, août 07, 2011

Ach, groß Malher!

Les BBC Proms sont une série de concerts de musique classique qui passent pendant l'été, principalement au Royal Albert Hall, et dont la plupart sont retransmis à la télévision (sur la BBC, donc). C'est l'occasion de ré-écouter quelques perles et d'en découvrir de nouvelles, mais également de faire quelques expériences moins agréables.

Et hier soir, c'était la symphonie numéro 2 de Gustav Malher, comprenant un orchestre symphonique complet, une ribambelle de percussionnistes, un chœur, et pour finir une alto et une soprano. Apparemment, cette symphonie est tout à fait bien considérée par le public, mais pour moi, c'était plutôt indigeste. Déjà, les pauvres chanteuses ont environ 3 phrases à la fin du truc, et se tournent donc les pouces pendant la plus grande partie de l'heure et demie. Ensuite, tout est trop. C'est trop monumental, c'est trop long, les harmonies sont lourdes, et l'on nous fait un gros coup de semonce façon bouquet final bien trop souvent. Bref, surtout ennuyeux.

En revanche, "L'après-midi d'un faune", de Debussy, ce soir, était éminemment écoutable. Et Vendredi prochain, c'est la spéciale "musique de films", à la quelle je ne manquerai pas.

mercredi, juillet 20, 2011

Ce soir passait sur la bonne vielle BBC une rediffusion de la série "Sherlock Holmes", reprenant les personnages dans le Londres moderne. J'avais entendu parler du concept, et maintenant que j'ai vu le premier épisode, je peux confirmer que c'est du bon. Watson est toujours médecin de guerre, et a bien évidemment servi en Afghanistan, et se remet difficilement d'une blessure de guerre, sauf que son psy lui conseille d'écrire un blog. Sherlock est toujours aussi génial et torturé, mais ne quitte pas son portable. Et l'inspecteur Lestrade va a des conférences de presse. C'est bourré d'humour, et l'histoire se tient bien.

Vivement le second épisode!

jeudi, juillet 14, 2011

Allons z'enfants de la patriiiiiiie!

À part des ballons bleu blanc rouge et quelques réductions dans les restos français, je ne peux pas dire que ma fibre patriotique ait été particulièrement mise à contribution aujourd'hui. Ce fut nettement mieux deux jours plus tôt lors d'un excellent déjeuner au Relais de Venise, restaurant en plein centre de la City. Le concept: plat unique. Une salade, suivie d'une entrecôte frites, servie en deux fois (pour ne pas manger froid!). La cuisson va de bleu (testé et approuvé) à moyen, les frites sont succulentes, la sauce délicieuse. Fromage à l'œil pour la semaine du 14 Juillet, je verse encore une larme en pensant à mon bout de Livarot.

L'on a enfin droit à un menu lors du dessert, mais c'est inutile: prenez donc des profiteroles au chocolat. Une sauce chocolat qui a un vrai goût de chocolat noir amer et qui sent le fait maison, des choux tendres, une bonne glace vanille, et quelques amandes effilées. Groar!


Apart from blue, white and red balloons and a few vouchers at French restaurants, I cannot say that my patriotic side has been put to much contribution today. It was much better 2 days before, during an excellent lunch at the Relais de Venise, in the centre of the City. The concept: a single dish. A salad, followed by a rib-eye with chips, served in two halves (so that one does not eat cold!). The cooking goes from blue (tested and approved) to medium, the chips are as delicious as the sauce. Cheese was free for the week of the 14th of July. I still fondly think of my slice of Livarot.

Finally, a menu, for the dessert. Nevertheless, there is no point even bothering: have the chocolate profiteroles. A chocolate sauce with a real bitter chocolate taste, that feels very home made, tender choux, a good vanilla ice cream, and a few almonds. Groar!

dimanche, juin 26, 2011

Enfin, les tickets!

Je suis donc l'heureux détenteur de tickets pour les jeux olympiques de 2012, pour les demi-finale femmes de tennis de table, et pour la finale de natation synchronisée. Ça valait le coup de se lever tôt. Le timing a été le suivant:

06:00: Je rafraîchis la page Web pour sélectionner mes tickets
06:03: Je confirme ma commande
06:04: Le site web devient inaccessible, croulant sous les demandes.

Épique.


At last, tickets!

I'm now the happy owner of London 2012 Olympic tickets for the women table tennis semi-finals, and for the synchronised swimming final. It was worth getting up early.

The timing was as follows:

06:00: I refresh the page to select my tickets
06:03: I confirm my order
06:04: The website becomes unavailable, crushed under the demand.

Epic.

lundi, juin 20, 2011

Après tout ce temps, je n'étais toujours pas allé au zoo de Londres. C'est maintenant chose faite, et l'endroit est tout à fait intéressant. Peut-être une tendance générale des zoos, il y a une attention particulière envers la protection des espèces menacées, et une certaine spécialisation: ainsi, le zoo de Londres ne possède que 5 fauves: 3 lions indiens (eh oui!) et 2 tigres. En revanche, ils ont deux dragons de Komodo, des tortues des Galapagos, et une collection tout à fait remarquable de poissons et de reptiles.


After all this time, I still had not been to the London zoo. That's now done, and the place is very interesting. Maybe a general trend in zoos, there is a very strong attention toward protection of endangered species, and a certain specialisation: the London zoo has only 5 big cats: 3 Indian lions, et 2 tigers. On the other hand, they have got 2 Komodo dragons, Galapagos turtles, and a very impressive collection of reptiles and fishes.






samedi, juin 18, 2011

Enfin des nouvelles de mes tickets pour les jeux olympiques de Londres. C'est bien facile: je n'ai rien eu. Apparemment, Boris, le flamboyant maire de Londres, non plus, ce qui me remonte le moral (bien que je ne doute pas qu'il ait quelques places réservées en tribune officielle pour les cérémonies d'ouverture et de fermeture).

Le deuxième tour, pour lequel ceux qui comme moi sont revenus bredouille, commencera le 24 Juin à 6h du matin, pour allouer les tickets restants. Je me suis donc plongé dans la liste des tickets disponibles. Bien entendu, la plupart des finales sont déjà complétement parties. Les sports les plus populaires ont été ravagés: tout a été vendu pour la gym, presque tout a été vendu pour l'athlé. Étrangement, le water polo et le tir sont également complets.

Que reste-t-il, donc?

Quelques demi-finales, de très rares finales comme par exemple les doubles en natation synchronisée, la boxe, et la lutte. Est-ce cathartique que d'aller voir des types se taper sur la tronche après s'être battu pour avoir des places?

mercredi, juin 08, 2011

Encore des histoires de gogues.

Ben oui, figurez vous que j'ai l'abattant de chiottes le plus bête du monde. Ou plus spécifiquement, l'endroit où l'on attache le plastique à la faïence.

En effet, dans la plupart des coins d'aisances dignes de ce nom, la vis au niveau de la charnière de l'abattant traverse la faïence sur quelques centimètres, avant qu'un creux bien placé à l'extérieur de la cuvette ne donne accès à l'autre bout afin d'y accoler un écrou, l'idée générale du mécanisme étant de s'assurer de la stabilité de l'ensemble afin de parer aux pires contorsions du postérieur.

Mais mes ouatères à moi, non. La vis plonge dans la matière, mais n'en ressort point, pas de creux bien placé, rien qu'un volume lisse et uniforme réfléchissant ma perplexité.

Résultat, quand l'abattant a rendu l'âme, je me suis retrouvé fort dépourvu.

Heureusement, j'ai alors découvert le monde merveilleux du "top fixing". J'explique: la vis s'insère dans une cheville de caoutchouc, laquelle s'élargit à la base. En serrant la vis, la partie plus large s'écrase de l'autre côté, et maintient l'ensemble. Magique. Et donc, il existe une petite sélection d'abattants qui débarquent avec le kit "top fixing", compatible donc avec l'endroit si nécessaire.

La commande passée, et le magnifique objet reçu, il me restait à démonter ce qui restait de l'ancêtre. La vis droite avait totalement perdu sa charnière. Je pris donc une clé, et commençais à dévisser la vis mangée de rouille. Mais la stupide cheville tournait avec!

J'ai tout essayé. Maintenir la cheville avec un tournevis, ou tirer dessus comme un sourd. J'échafaudais les plans les plus fous, comme de me munir d'une scie à métaux, ou de détruire le caoutchouc à l'aide d'un burin. Dans une dernière tentative de conciliation, j'essayais encore une fois, avec le tournevis cette fois ci. La cheville s'enfonça doucement, et bientôt disparut à l'intérieur, la poussière de rouille seule témoin des efforts que je venais de produire.

La vis gauche avait encore sa charnière, ce qui rendait l'épreuve différente: impossible de la pousser. Un peu de casse, et hop, elle put suivre sa coreligionnaire.

Qui chantera les surprises du plombier qui, démontant une cuvette, trouve à l'intérieur les vestiges de son histoire tortueuse!

lundi, mai 23, 2011

Pirates des Caraïbes 4 - La fontaine de jouvence

Je voulais voir "Into Eternity", le documentaire sur l'enfouissement des déchets nucléaires Finlandais, mais malheureusement cela faisait bien longtemps qu'il ne passait plus à Londres. Je me suis donc rabattu sur le quatrième opus des Pirates des Caraïbes. C'est éminemment distrayant, mais ne casse cependant pas 3 pattes à un palmipède (o<!). Reprenons les moments forts et les moments moins forts du film. Attention, spoilers.

Le tout début, qui se voulait flamboyant, m'a fait plutôt mauvaise impression. Comment peut-on croire un instant que Jack parvienne à prendre la place du juge, surtout pour un résultat nul puisque de toutes façons il avait prévu de détourner le panier à salades. Heureusement, la scène se transforme rapidement en une course poursuite pleine d'action. C'est là que le personnage de Jack prend toute sa dimension: là où la plupart des héros de films d'actions sortent leurs muscles et font de parfaites galipettes dans tous les sens, Jack cherche son équilibre, fait des mines déconfites, et se prend des gadins plus souvent qu'à son tour.

Arrive enfin la scène d'exposition, où l'on découvre la charmante Pénélope Cruz, au personnage malheureusement plutôt insignifiant. À partir de là, nous partons dans une aventure plutôt convenue, où il fait très souvent nuit.

La scène des sirènes est tout à fait intéressante, cependant. Déjà parce que les donzelles sont aussi charmantes que terrifiantes, et ensuite parce que la bataille roxe du poney.

Quelques balades plus ou moins intéressantes plus tard, le cureton a sauvé puis condamné puis re-sauvé une charmante sirène moins gourmande que ses frangines, les espagnols ont tout pété dans la baraque (eux au moins ont l'air de savoir pourquoi ils sont là, probablement le seul bon twist du film), et Jack abandonne sa copine pour des raisons obscures et récupère son bateau (fortement diminué, cependant (le bateau, pas Jack)). Ah, et il y avait Barbenoire et son lance flammes, et Barberousse et sa jambe de bois. L'on notera le repompage en règle d'Indiana Jones et la dernière croisade.

La 3D est agréable et pas trop insistante, les paysages plutôt sympa, et le film au final assez sombre et inquiétant pour un Disney. J'aurais aimé plus de séquences en mer et dans la journée, une quête moins évidente (tout le monde a l'air de savoir exactement quoi faire et où aller), peut-être d'autres personnages plus engageants. Mais bon, au final cela m'aura suffisamment amusé pour que j'en fasse une critique.

Pour les initiés, vous pouvez vous occuper pendant le film à noter toutes les séquences que l'on retrouve dans Monkey Island!


Pirates of the Caribbean 4, On Stranger Tides,

I wanted to see "Into Eternity", the documentary on burying nuclear waste in Finland, but it had been a long time it had stop to show in London. I therefore went on with the fourth instalment of Pirates of the Caribbean. It's entertaining, but falls a long way from becoming a masterpiece. Beware, spoilers ahead.

The beginning, trying to be flamboyant, gave me quite a bad impression. How can one believe a single second that Jack could impersonate a judge, especially for absolutely no reason as he had already bribed the prison car anyway. Luckily, the scene turns into a good chase. These are the moments where Jack's character is the most interesting: contrary to the perfect gym of usual action heros, Jack is looking for balance, makes worried faces, and falls and slips more than his share.

Here we are finally with the exposition scene, to discover the charming Penelope Cruz, sadly a mostly insignificant character. From here starts a very conventional adventure, where it's the night most of the time.

The mermaids scene is very interesting, though. First because the gals are as charming as terrifying, and then because the battle is pretty cool.

A few more or less interesting walks afterwards, the priest has saved, lost and resaved a cute mermaid who happens to be slightly less hungry than her sisters, the Spanish have brought down the place (no-one expects the Spanish inquisition! It is to note that these are the only characters that seem to know what they want, and the twist here is the most interesting in the movie), and Jack leaves his girlfriend behind for very unclear reasons while getting his ship back (although in a very diminished state (the ship, not Jack)). Ah, and there was Blackbeard with a flame-thrower and Barbossa with a wooden leg. We'll note the strong "Indiana Jones and the Last Crusade" inspiration.

The 3D is nice and not too much in your face, the landscapes pretty nice, and the movie actually quite dark and scary for Disney. I would have liked more moments on the sea and in the sunlight, a quest less obvious (everybody seems to know what to do and where to go), and maybe other characters a bit more enthralling. In the end, it will have entertained me enough for me to bother writing something about it.

For the initiated, you can get yourself busy during the movie by trying to find all the moments that look like they are from Monkey Island!

dimanche, mai 08, 2011

Jogging encore. Performance décevante, avec 1h08 bien moins sereine que mon 1h05 précédent. J'ai fait la deuxième moitié dans le brouillard, en rêvant de tartines au pâté, lesquelles je me suis d'ailleurs offert ce matin.

Je n'avais pas envie de grand chose en ce morose Samedi, eh bien, la course a changé tout ça. En plus du pâté déjà cité, j'avais envie d'eau, de fromage, de yaourt, de fraises, et de m'avachir dans un canapé.

Mais pourquoi est-ce que courir fait mal aux côtes?

dimanche, mai 01, 2011

Portal 2

Portal 2 s'annonçait comme un des jeux à ne pas rater cette année, et il tient ses promesses, le bougre. L'on retrouve l'humour légendaire, les énigmes tordues, et un scénario prenant pour se délasser entre deux problèmes.

J'ai adoré l'ambiance graphique en général, les petites salles de test déglinguées au début puis de plus en plus cliniques, aux immenses halls de béton, le tout servi par d'excellents bruitages et musiques. Les différents personnages de l'histoire ont des voix tordantes, le texte est bourré d'humour noir, et j'ai passé la plus grande partie du jeu avec un grand sourire.

Un petit reproche cependant, le jeu est vraiment trop facile. Ce n'est qu'au dernier chapitre que les énigmes commencent enfin à tirer un peu sur les méninges, alors que je me serais attendu à ce niveau de complexité plutôt au milieu du jeu. Les nouveaux éléments d'énigmes, tels les gels, sont intéressants, mais auraient pu être mis à contribution pour des niveaux beaucoup plus tordus.

Je demeure particulièrement impressionné par la qualité de la réalisation: souci du détail, pas de bugs rencontrés, tous les niveaux sont faits de telle manière à ne jamais être coincé. Le chargement du jeu et des niveaux est rapide, les sauvegardes instantanées, et les sauvegardes automatiques toujours très bien placées. Et on est pas volés par la scène de fin.

Un très bon jeu.

lundi, avril 04, 2011

Et une autre fournée!

Pendant qu'on y est, une autre photo de mes miches du week-end. Cette fois-ci, j'en ai fait 3 petits pains au lieu d'un grand pain boule. La forme, je l'espère, se prêtera plus à mes tartines de confiture matinales, surtout quand le pain commence à sécher et s'effriter.

Même en séparant la pâte, le pain ne monte pas beaucoup plus, et reste assez dense. Après un petit topo sur Internet sur les farines, je crois comprendre que les farines de boulanger sont bien plus complexes et comprennent ne nombreux produits supplémentaires pour bien lever et donner un bon goût.

Cela ne va pas m'empêcher de dévorer mon pain avec délices.




Another loaf

While we are at it, another picture of my week-end loaves. This time, I separated the dough in three smaller breads instead of a bigger bowl shaped one. The shape, I hope, will be more convenient for my morning bread and jam, especially when the bread starts drying a bit.

Even when separating the dough, the bread is not growing as much as I hoped, and remains quite dense. After a little wander around on the Intertubes learning about flour, it looks like flours used by bakers are way more complex, with many added ingredients to make the bread rise better and give it a better taste.

Which won't prevent me of enjoying mine.

dimanche, avril 03, 2011

Barbarella, le film

Enfin, vu ce chef-d'œuvre kitsch et psychédélique. Film culte de Roger Vadim sorti en 1968 (tout un programme), il retrace les aventures de Barbarella, héroine de BD créée par Jean-Claude Forest, ici incarnée par Jane Fonda (rhaaa lovely!), laquelle débarque sur la planète Lythion à bord de son astronef à fourrure orange pour y retrouver un savant fou, aidée et aidant à sa manière un trappeur velu, un ange aveugle, un révolutionnaire gaffeur et autres personnages bizarres, dans des décors sérieusement cheap. L'histoire est minimaliste, les effets spéciaux sont déplorables. En revanche, les costumes de Barbarella sont tout à fait remarquables et la musique est excellente. C'est un film qui ne se prend absolument pas au sérieux, bourré d'humour et d'idées délirantes, le tout arrosé d'un érotisme pas si discret.

À ne manquer sous aucun prétexte.

Premier jogging de l'année

Moins difficile que prévu, après tout. Le temps était magnifique, un beau soleil et une petite brise bien agréable. J'ai suivi mon chemin habituel le long de la Tamise, slalomant entre les touristes.

Je m'attendais vraiment à souffrir sur le chemin, mais en fait ce fut plutôt confortable tout du long, et je pus maintenir un rythme à peu près régulier et ma respiration habituelle en 3 inspirations et 4 expirations sans jamais me sentir particulièrement essoufflé.

Le résultat est plutôt décevant, avec 1h05 pour parcourir 10 km, mais c'est un début.


First jogging of the year

Less difficult than I thought, after all. The weather was great, the sun bright, with a nicely refreshing light wind. I followed my usual course alongside the Thames, zigzagging in between the tourists.

I really thought I would suffer way more than this on the way, but it was actually quite comfortable the entire journey. I maintained my usual 3 inspirations and 4 expirations without ever feeling out of breath.

The result is a bit disappointing, with 1h05 to cover 10 km, but it's a start.

dimanche, mars 27, 2011

Encore du pain

Ça s'améliore à chaque tentative. Cette fois-ci, j'ai fait tout ce que j'ai pu pour maintenir l'humidité du four, avec coupelle d'eau et coup de buée. Peut-être est-ce un simple coup de bol, mais le résultat semble être là, et la croûte bien plus tendre.

J'ai changé mes petits dej'. Fatigué de prendre des céréales tous les matins, je veux maintenant varier, notamment avec des tartines, car j'ai des stocks de confiture à écouler. Ce pain, contrairement aux autres qui étaient plutôt des coups de tête, a donc été conçu dans un but plus utilitaire, ce qui devrait le rendre psychologiquement encore meilleur.





More bread
It seems to get better for each try. This time, I did all I could to keep the humidity in the oven, by having a bowl of water alongside the bread, and by throwing water on the oven sole. Maybe it's just luck, but the crust seems much softer.

I changed by breakfast habits. Tired of having cereals every morning, I want to change a bit, with more bread, especially as I have stocked quite a lot of jam. This loaf, contrary to the previous ones which were more of a fancy, has been designed with an actual goal in mind, which I think will make it psychologically taste better.

samedi, mars 26, 2011

On s'est bien foutu de moi quand j'ai expliqué que j'avais été réveillé par des glapissements de renards, allant même jusqu'à me comparer à Michel Blanc et son joint dans "Marche à l'ombre". Mais j'ai croisé un de ces individus le soir au coin de la rue, alors que je revenais par un chemin légèrement différent. Le bel animal à queue touffue rôdait de voiture en voiture, avant de s'échapper dans une ruelle fermée par une grille.


They all made fun of me when I explained that I had been woken up by fox yelps, even comparing me with actor Michel Blanc in movie "Marche à l'ombre", when he complains that he has been attacked by foxes and has his teeth growing after he had a massive spliff. But I crossed the path of one of these individuals one evening nearby, as I was taking a slightly different route back home. The beautiful animal with its furry tail was prowling from car to car, before escaping through a fence in a dark alley.

mercredi, mars 23, 2011

BD toujours, mais dans un registre totalement différent. Je viens de m'envoyer les quatre tomes d'"Il était une fois en France" (Glénat), retraçant l'étrange vie de Joseph Joanovici, ferrailleur d'origine roumaine qui fit fortune en France avant la guerre, puis eut un destin plutôt étrange à la fois de collabo et de résistant.

C'est une histoire très noire. Viols, assassinats, trahisons et coups de billards à trois bandes, aucun des personnages n'est particulièrement sympathique, et certainement pas le héros, qui, s'il semble au début principalement motivé par donner une vie meilleure à sa famille, semble devenir de plus en plus froid et motivé par l'argent, le pouvoir, et au final sa propre survie dans une aventure qui devient de plus en plus risquée au fur et à mesure qu'il créé des pièges de plus en plus énormes pour échapper aux conséquences des précédents.

Mention spéciale à Lucie "fer", sa magnifique secrétaire, qui me glace les sangs à chaque page.

Au final, je retrouve, peut-être en plus fort à cause des dessins, ce sentiment si particulier qui vient après la lecture d'un roman noir. Une sorte d'amertume, de léger dégoût de soi et des autres, et l'envie soudaine de se jeter dans les bras de ses proches pour leur dire qu'on les aime. Là, tout de suite, je regrette d'avoir lu cette histoire. Un peu plus tard, quand ce sera décanté, j'en tirerai quelque chose. Je relirai peut-être.

Mais là, juste là, toi qui me lis, je t'aime.

Je viens de finir Quay d'Orsay, une excellente BD retraçant les aventures d'un jeune conseiller d'un ministre des affaires étrangères charismatique, exigeant, amateur de grandes phrases et de philosophie, et certain de son destin international, toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé étant bien entendu voulue.

Dessin magnifique, moments drôles et grinçants, coups bas et égocentrisme, la république n'en sort pas grandie, mais vivement la suite!