mercredi, mars 23, 2011

BD toujours, mais dans un registre totalement différent. Je viens de m'envoyer les quatre tomes d'"Il était une fois en France" (Glénat), retraçant l'étrange vie de Joseph Joanovici, ferrailleur d'origine roumaine qui fit fortune en France avant la guerre, puis eut un destin plutôt étrange à la fois de collabo et de résistant.

C'est une histoire très noire. Viols, assassinats, trahisons et coups de billards à trois bandes, aucun des personnages n'est particulièrement sympathique, et certainement pas le héros, qui, s'il semble au début principalement motivé par donner une vie meilleure à sa famille, semble devenir de plus en plus froid et motivé par l'argent, le pouvoir, et au final sa propre survie dans une aventure qui devient de plus en plus risquée au fur et à mesure qu'il créé des pièges de plus en plus énormes pour échapper aux conséquences des précédents.

Mention spéciale à Lucie "fer", sa magnifique secrétaire, qui me glace les sangs à chaque page.

Au final, je retrouve, peut-être en plus fort à cause des dessins, ce sentiment si particulier qui vient après la lecture d'un roman noir. Une sorte d'amertume, de léger dégoût de soi et des autres, et l'envie soudaine de se jeter dans les bras de ses proches pour leur dire qu'on les aime. Là, tout de suite, je regrette d'avoir lu cette histoire. Un peu plus tard, quand ce sera décanté, j'en tirerai quelque chose. Je relirai peut-être.

Mais là, juste là, toi qui me lis, je t'aime.

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