dimanche, juillet 20, 2025

Une bien belle maquette de piano

J'assemble une maquette de piano de chez Rokr. C'est du bel ouvrage ! Détrompeurs de partout, pièces en surnombre pour parer à la casse car c'est parfois fragile, précision diabolique, et vraiment tout inclus : c'est tellement plaisant de se laisser porter par les instructions et de monter petit à petit cette boite à musique pleine de petits mécanismes sympathiques. Les touches bougent, on a une sorte de bouquet de fleurs qui tourne, c'est juste charmant.

Par rapport à mon Swordfish de chez Tamiya, c'est surtout l'absence de préparation qui permet de ne s'y mettre que pour quelques minutes. On sort les planches de bois sur un coin de table, on reprend les instructions là où on en était, et bim, on détache, on emboîte. La maquette zen, quoi.

dimanche, juin 15, 2025

De grosses tomates

Les tomates du jardin commencent à grossir (mais pas encore à rougir - Il faudra être un petit peu plus patient !). Cette année, je me suis dit que plutôt que de faire grandir les traditionelles tomates cerises, il était peut-être temps de passer à la taille au dessus. J'ai donc acquis des plants de variétés un peu plus différentes. En particulier, de la tomate "coeur de boeuf", qui montre déjà ses formes particulières. J'ai toujours la crainte que la tige ne tienne pas face au poids des tomates, mais pour l'instant tout ce petit monde s'accroche bien !

dimanche, juin 08, 2025

Cinéclub - Quand les aigles attaquent

On continue dans les vieux pots avec ce film d'action espionnage de 1968 avec Clint Eastwood. L'intrigue se noue pendant la 2ème guerre mondiale autour d'une opération de sauvetage par le MI6 d'un général américain fait prisonnier dans le château des services de renseignement nazis au milieu des Alpes. Forcément, il y aura des traitres, plusieurs retournements de situation, et beaucoup, beaucoup de victimes du côté de la Vehrmacht.

L'on retrouve un efficace film d'action en milieu alpin, des courses poursuites, des fusillades, des cascades à dos de téléphérique, avec un Clint Eastwood qui fait du Clint Eastwood. Je me demande à quel point ce film n'a pas mis en place tout un tas de poncifs des films d'aujourd'hui. Il y a du James Bond, de l'Indiana Jones, voire du Inglorious Bastards. On retrouve en particulier l'officier de la Gestapo, forcément colérique, forcément charmeur, et forcément méfiant (en même temps, c'était un peu leur boulot...), le château nazi inquiétant, l'auberge remplie de soldats, le héros qui a toujours un coup d'avance. Finalement, le seul défaut que je trouverais à ce film est que la scène d'action finale est vraiment longue, et meurtrière à un niveau qui en devient comique : notre poignée de héros tirent à 2 ou 3 sur des régiments entiers d'allemands qui tombent comme des mouches, alors que le pire qui leur arrive de leur côté est une main blessée pour le personnage principal. Mais sinon, c'est un classique solide et plaisant !

samedi, mai 24, 2025

Une nouvelle maquette : le Fairey Swordfish de chez Tamiya

On continue dans les avions de la seconde guerre mondiale avec le Fairey Swordfish, avion embarqué britannique qui a eu une longue et glorieuse carrière bien qu'un peu dépassé. On retrouve la précision infernale des modèles de chez Tamiya, avec des mélanges de couleurs un peu dingues et des pièces absolument minuscules avec tout un tas de détails à peindre d´une couleur forcément différente. Mais c'est ça qu'on aime ! J'imagine que les haubans pour attacher les ailes seront particulièrement difficiles à installer. Le fuselage blanc devrait également être intéressant à peindre - Je ne suis pas équippé pour peindre à la bombe, donc je fais tout au pinceau, avec quelques tentatives pour diluer un peu la peinture et obtenir des résultats plus nets.

J'ai commencé la peinture de petites pièces - Rien de très photogénique pour l'instant, mais ça va venir !

lundi, mai 05, 2025

Une partie d'échecs

Je me suis mis depuis peu un tant soit peu sérieusement aux échecs, et j'ai commencé à jouer quelques parties sur Lichess (excellente platforme au demeurant, j'apprécie particulièrement l'aspect non-commercial et donc l'absence d'offres premium et de notifications en tout genre). Je me suis pris de nombreuses claques et j'ai gagné quelques parties plutôt sur des coups de chance, mais aujourd'hui j'ai eu affaire à un particulier pas banal.

Il joue les blancs, je joue les noirs. Je joue systématiquement la défense moderne (ça fait très pro comme ça, mais c'est la seule défense que j'ai apprise, c'est simplissime et ça marche généralement pas mal, du moins à mon niveau). Au bout de 3 coups, je me rends compte que mon adversaire essaie de me coller un mat du bergerauquel ma position était sensible. Je me protège un peu au dernier moment en catastrophe, puis il s'en va très aggressivement après ma dame. Une fois de plus, je défends d'une manière un peu moche mais je limite les dégats. Et là, abandon !

En regardant un peu l'historique de mon adversaire, je vois qu'il poursuit parfois les matchs jusqu'au bout, mais son monde c'est quand même de tenter le mat du berger et d'abandonner très vite si cela ne lui donne pas un avantage immédiat (ou le mat, évidemment). Dans une partie précédente, le type a eu le culot de demander la nulle alors qu'il venait de sacrifier sa dame en ratant son coup du berger !

Tout cela n'empêche pas mon évolution pitoyable aux abysses du classement. Mais c'est bien plus fun que je ne l'avais imaginé.

lundi, avril 21, 2025

Cinéclub - Ne Zha 2

Ne Zha 2 est la suite de Ne Zha, film Chinois d'animation reprenant le héros mythologique Ne Zha, jeune garçon né démon au grand coeur. Dans cette suite, le garçon doit partager son corps avec le fils du dragon, son rival dans l'épisode précédent, pour remporter une épreuve céleste et lui permettre de récupérer son propre corps.

Déjà, techniquement, c'est un succès absolu : les graphismes sont magnifiques, les effets d'eau, de surface d'océan, de lave, de fumée, sont tous rendus avec un réalisme époustouflant. L'animation est belle, le design des personnages est très riche, et va des personnages divins très stylisés jusqu'aux caricatures comiques des paysans (étrangement, ce n'est jamais l'inverse). L'on a aussi dragons et monstres marins, avec une mention spéciale pour le combattant requin particulièrement bien fait.

Beau travail sur le sound design également. En revanche, la musique est perfectible - Le riff de guitare électrique lors de la bataille finale m'a semblé un peu décalé.

Mais pour moi, le gros défaut de ce film, c'est le scénario. L'histoire est brouillonne, part dans tout un tas de directions, avec retournements et countre-retournements qui n'apportent pas grand chose. L'on a de nombreux personnages à peine effleurés et dont on a du mal à comprendre les motivations, en particulier le vieux maître sur son bambou, son fils l'enfant léopard et son autre fils (?) le mage au fouet, antipathique mais pas tant que ça (?). On nous fait également un setup de fou sur les frêres de Ne Zha, qui ne servent finalement à rien. Le scénario est donc complètement forcé : Ne Zha accepte d'aider le fils du dragon à retrouver son corps, pourquoi donc lui mettre la pression en le menaçant de détruire sa ville s'il ne réussit pas dans les 7 jours ? Mieux vaut tenter de l'aider ! Pourquoi la mère du héros meurt-elle alors que tous les autres dans le chaudron ont l'air de tenir le coup, personne pour lui filer un coup de main magique ? Cette scène, d'ailleurs, me semble complètement ratée : si l'on a besoin d'un flash-back de 5 minutes pour expliquer à quel point cette disparition est tragique et touche le héros, alors on a complètement raté la mise en place du personnage et des enjeux !

Le ton du film même est brouillon : humour scato et mignons cochons volants d'un côté, meurtres de masse et drames familiaux de l'autre.

Je suppose que de nombreux personnages ou références parlent plus au public chinois : le dieu de la longévité qui prépare ses pillules d'immortalité, la représentation du palais céleste, les elixirs taoistes, les guerriers celestes qui sont en fait des esprits animaux de cerf et de grue (grands classiques que l'on retrouve dans pratiquement chaque chapitre de la "périgrination vers l'ouest").

Finalement, voici un film qui à mon avis aurait gagné à décider ce qu'il voulait être, plutôt que de vouloir tout faire. Un scénario resséré, un arc clair, un humour mieux dosé. Peut-être pour Ne Zha 3 ?

lundi, avril 07, 2025

Cinéclub - Flow

Avec son oscar du meilleur film d'animation 2025, son absence de dialogues, et un développement qui utilise le modeleur 3D Blender, un de mes logiciels favoris, j'avais très envie de voir Flow. Et je n'ai pas été déçu ! C'est un film qui prend son temps, et qui propose parmi de magnifiques décors naturels et urbains une histoire sur la solidarité qui se créé entre 5 animaux, le chat, le capybara, le chien, le singe et l'oiseau, qui tentent d'échapper à une gigantesque montée des eaux dans un monde d'où les humains ont disparu.

Le parti pris esthétique a un côté presque impressioniste, avec des à-plats de couleurs plutôt que de rechercher l'hyper-réalisme. Ajouté aux détails foisonnants de la végétation, aux couleurs des poissons, à l'eau glauque dans laquelle le chat tombe un peu trop souvent à son goût, c'est une claque graphique tout à fait remarquable. Le travail d'animation est également excellent, et les mouvements du chat et des autres animaux semblent naturels et realistes.

L'histoire avance assez lentement, et les adolescents biberonnés à Tik Tok pourraient trouver le temps long. Il faut se laisser porter par le film, qui commence lentement avec un rythme plus contemplatif, et accélère au fur et à mesure des péripéties de nos animaux.

Le film est bourré de symbolismes et de références bibliques (difficile d'échapper au mythe de l'arche de Noé quand on a des bestioles sur un bateau alors que le monde est englouti). Il est intéressant de tenter de décrypter l'arc de chaque animal, en partant de ce qu'il représente, ainsi le chat solitaire qui construit doucement une amitié, le singe narcissique qui amasse tout un tas d'objets inutiles et passe son temps à se contempler dans son miroir, le chien joyeux et joueur mais dissipé, et vers quoi il évolue, c'est à dire une amitié durable et forte. Plus mystérieux sont le capybara tout d'abord, qui est l'animal généreux et sociable qui accepte tout le monde, mais pour lequel il ne semble pas y avoir d'arc narratif, et enfin l'oiseau, archétype de la sagesse, qui protège le chat, et semble savoir exactement où il veut aller et pourquoi. L'aboutissement de sa quête est particulièrement énigmatique, je l'ai compris comme un sacrifice pour faire redescendre les eaux, mais pourquoi, comment, et vers qui (une divinité ? mais dans quel but ?).

Enfin, l'absence totale de dialogues est magistralement compensée par les bruits des animaux, leurs expressions et leur langage corporel, le tout servi avec de la belle musique. Un bon moment !